Une plainte devant la justice française, en lien avec la mémoire de la guerre d’Algérie, sera déposée contre Marion Maréchal Le Pen.
La journaliste d’origine algérienne de RMC Hana Ghezzar Bouakkaz accuse la femme politique d’extrême-droite de « cyberharcèlement » pour des propos tenus suite à une initiative commémorant la journée nationale algérienne du « chahid », célébrée le 18 février de chaque année.
Le 16 février dernier, Hana Ghezzar a publié sur la plateforme X un appel à un rassemblement à Paris commémorant l’événement.
Elle a appelé à la participation à cet événement pour « rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie pour notre quête de liberté et de droits fondamentaux », et invité à faire de cette journée « un moment qui dépasse les frontières et les générations ».
Il s’agit du reste d’un « rassemblement pacifique, largement relayé par différentes personnalités » et qui a « fait l’objet d’une déclaration régulière auprès des services de la préfecture de Paris », indique dans une déclaration son avocat, Me Nabil Boudi.
Une journaliste algérienne accuse Marion Maréchal Le Pen de « cyberharcèlement »
Le lendemain, soit le 17 février, Marion Maréchal Le Pen, la transfuge du Rassemblement national qui a rejoint Reconquête d’Eric Zemmour, s’est attaqué à la journaliste algérienne dans un tweet dans lequel elle l’accusait de faire « l’apologie de crimes de guerre ».
Les propos de Marion sont d’une extrême gravité en effet. « Cette journaliste de RMC souhaite célébrer demain à Paris les « Chahids du FLN qui ont tué, massacré, Français et Harkis, soldats comme civils », a-t-elle écrit, l’invitant même à quitter la France puisque « son pays est indépendant depuis 1962 ».
Le tweet de Marion Maréchal Le Pen a été suivi d’ « un déferlement de haine sur les réseaux sociaux, des injures ainsi que des menaces de mort » à l’encontre de la journaliste et de ses proches, dénonce l’avocat de la journaliste algérienne.
Face à cette « violence inacceptable », Hanna Ghezzar a mandaté le cabinet de Me Boudi pour saisir le Procureur de la République. Aussi, l’avocat annonce qu’une plainte pénale sera déposée contre Marion Maréchal Le Pen et « toutes les personnes ayant participé directement ou indirectement à ce cyberharcèlement ».