Zinedine Zidane est-il l’autre grand perdant français du Mondial 2022 ? Les Bleus ont perdu la finale contre l’Argentine aux tirs au but dimanche 18 décembre, mais leur arrivée à ce stade de la compétition ouvre grand les portes pour le maintien de Didier Deschamps et les ferme devant l’ancien entraîneur du Real Madrid.
C’est ainsi que la presse européenne résume la situation de la barre technique de l’équipe de France au lendemain du Mondial 2022. Certains titres n’hésitent pas à qualifier Zinedine Zidane de dindon de la farce.
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Zinedine Zidane est resté sans club depuis la fin de son deuxième passage au Real Madrid, en 2021. En Espagne et en France, ce chômage volontaire a été interprété comme une manière pour Zidane de se rendre disponible dans la perspective de prendre la place de Deschamps à l’issue de la Coupe du monde 2022.
Hier c'est la meilleure équipe qui a gagné. L'Argentine de Messi était supérieure aux Bleus. Je trouve que la défaite de 2006 était plus difficile à avaler que celle-ci. La France de Zidane était plus forte que l'Italie. #FRAARG
— Nabil Djellit (@Nabil_djellit) December 19, 2022
Il en avait fait de même avant le Mondial 2018 en quittant le Real sans raison apparente alors qu’il restait sur trois trophées consécutifs de Ligue des champions. Mais le succès inattendu de la France en Russie a tout fait tomber à l’eau et le scénario est en passe de se rééditer quatre ans après.
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En France, même le président Emmanuel Macron s’est mis de la partie pour plaider le maintien de Didier Deschamps à la tête des Bleus.
Le président de la fédération française de football (FFF) Noël Le Graët avait clarifié les règles dès le début : si l’équipe atteint les demi-finales du Mondial 2022, Deschamps aura la main pour décider seul de son avenir.
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Enfin, l’intéressé semble bien parti pour rester, même s’il ne l’a pas dit explicitement dans ses sorties médiatiques. Son maintien devrait s’officialiser en janvier et les médias français croient savoir qu’il ira au-delà de l’Euro 2024 et qu’il dirigera les Bleus pour la quatrième fois au Mondial, en 2026.
De quoi décourager définitivement Zinedine Zidane. Et pas que lui. Lundi, moins de 24 heures après la finale, Karim Benzema a annoncé qu’il mettait fin à sa carrière internationale.
Zidane, une longue et inutile attente
Pour beaucoup, l’attaquant du Real Madrid a eu vent que l’option Zidane à la tête des Bleus est tombée à l’eau. Zidane et Benzema sont de grands amis. Le premier a été un fort soutien pour le second pendant sa longue mise à l’écart de l’équipe de France (2015-2021) et a plaidé chaque année pour qu’on lui octroie le Ballon d’or jusqu’à sa consécration en 2022.
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Les rapports de Benzema avec Zidane sont tout le contraire de la relation de l’attaquant avec Didier Deschamps, comme on l’a encore vu pendant le mondial qui vient de s’achever.
Si, pour Karim Benzema, la stabilité qui s’annonce à la barre technique signifie la fin de son parcours avec les Bleus, pour Zidane, cela veut dire qu’il devra encore patienter avant d’en devenir le sélectionneur. Il a déjà perdu plusieurs années à attendre, inutilement pour le moment.
Le Franco-Algérien n’est pas au crépuscule de sa carrière d’entraîneur, mais à 50 ans, il aurait pu connaître plus que le banc du Real Madrid, d’autant qu’il n’a jamais manqué de sollicitations.
A son départ de la capitale espagnole, il pouvait prendre en main un club respectable, le PSG par exemple qui en a fait sa priorité pendant de longs mois.
Au printemps dernier, on a même spéculé sur l’implication de l’émir du Qatar en personne pour le faire venir à Paris. Zidane a tout refusé pour une place à la tête des Bleus.
Il a beaucoup misé sur ce plan pour y renoncer aussi facilement. Malgré tout ce qui se dit sur le maintien de Deschamps, Zidane espèrerait toujours un retournement de situation dans les prochaines semaines, rapporte le quotidien sportif espagnol AS.
Mais conscient qu’un tel scénario n’a que très peu de chances de se produire, il aurait décidé de « se mettre sur le marché » incessamment, selon le même média.
Deux jours après la finale du Mondial 2022, les spéculations sur l’avenir de Zinedine Zidane sont relancées. Avec un nom qui s’ajoute aux prétendants de ces derniers mois : la Juventus de Turin, son ancien club.