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« French arabics », ces Franco-Maghrébins devenus indésirables au Maroc

« French arabics », ces Franco-Maghrébins devenus indésirables au Maroc

La presse marocaine multiplie les écrits dénonçant le comportement au Maroc de certains touristes français désignés sous le sobriquet de "french arabics".

Des Franco-Maghrébins qui s’adonnent pendant leurs vacances d’été à des rodéos urbains et autres comportements dangereux dans les rues de Marrakech et autres villes touristiques marocaines.

Selon des comptes rendus de nombreux titres de la presse marocaine, dont Hespress et le 360.ma, ces jeunes roulent à bord de voitures de sport rutilantes qu’ils louent sur place ou qu’ils font venir de France, et effectuent dès la nuit tombée des rodéos urbains, des courses de voitures, cross de motos et autres manœuvres dangereuses, perturbant la quiétude des vacanciers et mettant en danger la vie des usagers de la route. Les images qu’ils filment de leurs "exploits" se retrouvent par la suite sur les réseaux sociaux.

Rodéos urbains, cross de motos…

"Pour ces jeunes de la diaspora, Marrakech devient une sorte de scène secondaire, où ils peuvent, sans la crainte d’un contrôle policier aussi strict qu’en France, se livrer à leurs fantaisies motorisées", écrit le site Hespress..

Mais au Maroc aussi, les autorités ont entrepris de lutter contre le phénomène.

Selon le 360.ma, citant une source judiciaire marocaine, des opérations coup de poing de la police ont permis l’arrestation de plus de 2.500 personnes, l’immobilisation de 415 véhicules et la verbalisation d’un millier de contrevenants. Ces opérations ont été menées pendant dix jours à Marrakech, Casablanca, Tanger, Fès…

La ville de Marrakech est la plus touchée par ces comportements "qui relèvent, écrit le 360, au mieux du manque d’éducation, au pire d’une dangereuse propension à semer le chaos".

Les "french arabics",  ces jeunes franco-maghrébins indésirables au Maroc 

Le terme utilisé pour désigner ces jeunes vacanciers en quête de sensations fortes est celui de "French arabics« , que l’on peut traduire par »français d’origine arabe".

Selon le site marocain, il leur a été attribué en 2020 en Thaïlande où leurs "incivilités« ont aussi exaspéré. Évoquant un »phénomène français qui s’exporte ailleurs« , la presse marocaine fait la distinction entre les Marocains établis à l’étranger, les MRE, et ces »french arabics".

Certains soupçonnent même les autorités marocaines et la presse de ce pays de viser spécifiquement les jeunes franco-algériens qui choisissent le royaume pour passer leurs vacances d’été.

D’autant plus qu’il y a un précédent dans l’histoire. En 1994, suite à un attentat terroriste à Marrakech, les autorités marocaines se sont empressées d’accuser à tort les Algériens et d’imposer le visa aux ressortissants algériens, y compris aux Franco-Algériens. Cet épisode avait amené les autorités algériennes à fermer la frontière terrestre entre les deux pays. Trente ans après, la frontière est toujours fermée.

Dans les écrits de la presse du royaume, ces touristes indésirables sont désignés sous le qualificatif générique de "french arabics", les arabes de France englobant Marocains, Tunisiens et évidemment Algériens.

De quelque origine qu’ils soient, il reste que ces adeptes de rodéo urbain ne semblent pas dissuadés par la fermeté de la police marocaine. Selon Hespress, "pour chaque véhicule confisqué, une nouvelle voiture de location ou de luxe venue de France prend la route ».

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