Société

Front social : la situation se tend au complexe d’El Hadjar

La grève au complexe sidérurgique d’El Hadjar, dans la wilaya d’Annaba, se poursuit. L’aciérie est, ce mercredi 19 décembre, à son onzième jour d’arrêt de production, du fait du blocage imposé par le millier de travailleurs sous contrat de travail aidé (CTA).

Les travailleurs grévistes réclament leur intégration dans des postes de travail stables, sous des contrats de travail à durée indéterminée (CDI), ainsi qu’une revalorisation de leurs salaires.

Ce mercredi, la direction du complexe à tenté de déloger les protestataires par la force. Des agents de sécurité de l’entreprise ont été envoyés à l’assaut du piquet de grève avec des chiens de garde.

 

 

L’opération a tourné court, devant les résistances des travailleurs grévistes – aucun blessé n’est à déplorer -, a appris TSA auprès de Djemai Rédha, secrétaire général de la section UGTA du complexe. Vers 13 heures, « l’incident était clos et le calme est revenu », selon lui.

Cet incident survient au lendemain d’une rencontre entre les syndicalistes et la direction de l’entreprise et de laquelle les représentants des travailleurs sont sortis optimistes.

« Nous avons fait des propositions pour régler le problème. Il y a eu des réactions favorables de la part de la direction qui a promis qu’elle allait contacter les hautes autorités du pays pour proposer des solutions », a expliqué M. Djemai.

La tentative de régler le conflit par la force a surpris les travailleurs et syndicalistes d’El Hadjar. « Comment peuvent-ils nous dire qu’ils vont régler le problème et en même temps ordonner à la sécurité de déloger les grévistes par la force ? », s’étonne M. Djemai pour qui, « cette tentative n’a fait que renforcer la volonté des travailleurs ».

Une médiation a été tentée par des travailleurs non-grévistes du complexe, mais sans succès. Le piquet de grève et l’occupation du complexe sont maintenus par les travailleurs et la production reste à l’arrêt.

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