L’Algérie a décidé de fermer ses frontières il y a plus d’une année dans le cadre des mesures qu’elle a prises pour endiguer la propagation de la pandémie de Covid-19 sur son territoire.
Des vols de rapatriement des Algériens bloqués à l’étranger ont été opérés, mais depuis le 1er mars dernier, les frontières sont à nouveau totalement fermées, et les vols internationaux d’Air Algérie suspendus.
Pour les Algériens se trouvant à l’étranger, ils n’ont aucune possibilité de rentrer au pays, et doivent se résigner à passer le Ramadan loin de leurs familles.
Si les spécialistes algériens mettent à chaque fois en exergue l’impact de la fermeture des frontières sur les résultats obtenus dans la lutte contre la pandémie, certains plaident pour un assouplissement des restrictions.
Le professeur Salah Lelou a appelé ce mercredi en effet à assouplir les mesures de restriction aux frontières de l’Algérie, ce en raison de l’amélioration de la situation épidémique non seulement en Algérie mais dans les pays avec lesquels nous avons les relations les plus proches.
« Je pense que dès qu’il y a une amélioration dans les pays avec lesquels nous avons des relations de communication de personnes, normalement on doit assouplir », préconise le professeur Lelou dans un entretien accordé à TSA.
« A mon avis, c’est faisable en renforçant les contrôles »
« Il me semble qu’on doit assouplir les mesures. On doit demander la PCR de moins de 72 heures et laisser rentrer les gens », estime le professeur, ajoutant que « la situation actuelle peut nous permettre de relâcher un peu la fermeture des frontières. Les contrôles doivent demeurer, mais la situation actuelle n’est pour moi pas inquiétante », signale le pneumologue et chef de service à l’EHU Oran
« Il faut garder un contrôle strict. De toute façon, il y a des gens qui rentrent dans le pays. Si vraiment il y avait quelque chose, on a eu des variants ça fait plus d’un mois et je vois que la situation reste la même pratiquement. Il n’y a pas eu une nette augmentation des cas constatés, même avec les variants britannique ou nigérian », met en avant le professeur Lelou.
Le spécialiste préconise d’« avancer progressivement, d’étudier au cas par cas et permettre aux gens qui sont bloqués de rentrer. » « A mon avis, c’est faisable en renforçant les contrôles », tranche le professeur.