ENTRETIEN. Mohamed Khelfaoui, ancien colonel du DRS, analyse dans cet entretien, les derniers changements au sein des structures de l’armée.
Propos recueillis par Achira Mammeri
Comment expliquez-vous les changements opérés ces dernières semaines au sein de l’ANP ?
L’été est propice aux mutations et à la mise à la retraite au sein de l’ANP. Les personnes concernées par les changements ont cumulé plusieurs années de service dans leur poste, 28 ans pour certains. Cela pourrait expliquer à mon avis, la décision de les remplacer par d’autres compétences.
Est-ce que ces changements renforcent ou affaiblissent Gaid Salah ?
Se poser ce genre de question pourrait insinuer que Gaid Salah a d’autres objectifs que ceux assignés à son poste de chef d’État- major, cela serait dommageable pour l’institution et le pays.
Gaid Salah a-t-il besoin d’être renforcé et pourquoi faire ? Je pense qu’il est prématuré de répondre à cette question. Lui-même pourrait être concerné par les changements dans le cadre du rajeunissement et de l’alternance aux postes de responsabilité, deux principes revendiqués par le vice-ministre de la Défense.
Pensez-vous qu’on s’achemine vers un changement à la tête de l’ANP ?
Probablement Oui. Gaid Salah occupe ce poste depuis longtemps. En tout cas, on verra plus claire et on comprendra mieux dans le cas d’un remaniement ministériel. À mon avis, s’il reste, cela pourrait être lié exclusivement à l’enjeu sécuritaire. Ces derniers temps, l’on assiste aux redditions des terroristes dans le Sud. Plusieurs questions s’imposent, d’où viennent-ils ? Le risque sécuritaire est actuellement le principal enjeu pour l’Algérie.