C’est toujours la crise pour l’industrie pétrolière et gazière de l’Algérie, première source de devises pour le pays. Selon l’indice de la production industrielle au premier trimestre 2021, établi par l’Office national des statistiques (ONS), la production de pétrole et de gaz de l’Algérie a enregistré une baisse de 6,5% au premier trimestre de l’année en cours par rapport à la même période de 2020.
La production n’est pas exprimée en volume ou en valeur, mais seulement pas l’indice de l’ONS. Celui-ci était néanmoins en légère hausse après le creux du troisième trimestre 2020 (105,8 sur l’indice de l’ONS puis 107,8 au 4e trimestre 2020 et 109,5 au 1er trimestre de l’année en cours). Au premier trimestre 2020, l’indice était de 117,7.
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Malgré cette forte chute par rapport à la même période de l’année dernière, la production maintient la tendance à la hausse, quoique légère, entamée lors du dernier trimestre de 2020. Au troisième trimestre de la même année, l’indice avait connu un creux à 105.8, avant de remonter à 107.8 au 4e trimestre puis à 110.1 au premier trimestre 2021.
Les industries de raffinage de pétrole brut et de liquéfaction de gaz naturel ont néanmoins augmenté au premier trimestre de l’année en cours par rapport à la même période de 2020, avec respectivement 16,2% et 1%.
Déclin de la production
L’Algérie connait un déclin continu de sa production d’hydrocarbures dû à plusieurs facteurs, notamment le désinvestissement. Une nouvelle loi sur les hydrocarbures a été élaborée fin 2019 avec l’objectif d’attirer plus de capitaux étrangers, mais elle tarde à être appliquée, ses textes d’application n’étant pas encore adoptés.
La compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, qui connait une instabilité managériale chronique, ne communique pas suffisamment sur ses performances de production.
En 2020, le volume global des exportations d’hydrocarbures de l’Algérie a atteint 82,2 millions en tonnes équivalent pétrole (TEP) pour une valeur de 20 milliards de dollars, soit des baisses respectives de 11% et de 40% par rapport à 2019, selon les chiffres du ministère de l’Energie.
La forte baisse est due à la chute des prix pendant l’année 2020 à cause de la pandémie de covid-19, mais aussi à plusieurs incidents qui ont paralysé des installations importantes de Sonatrach, comme les usines GNL d’Arzew et de Skikda, ainsi que le champ El Merk, du bassin de Berkine.
Les cours ont depuis remonté et se maintiennent depuis quelques semaines au-dessus de 70 dollars. Les experts assurent toutefois que l’Algérie ne devrait pas trop profiter de cette embellie à cause du recul de sa production.