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Gaza : 4 Palestiniens tués par Israël, l’ONU juge « scandaleux » de tirer sur des enfants

Gaza : 4 Palestiniens tués par Israël, l’ONU juge “scandaleux” de tirer sur des enfants

Des milliers de Palestiniens ont manifesté dans la bande de Gaza le long de la frontière israélienne pour le quatrième vendredi consécutif d’une mobilisation de masse qui a fait quatre nouveaux morts.

Un adolescent de 15 ans et deux hommes de 24 et 25 ans ont été mortellement atteints par des balles israéliennes dans le nord de l’enclave, ont annoncé les secours gazaouis.

Un quatrième Palestinien, âgé de 29 ans, a été tué dans le sud de la bande de Gaza, a-t-on ajouté de même source.

L’envoyé spécial de l’ONU pour le Moyen-Orient Nickolay Mladenov a écrit sut Twitter vendredi soir : « Il est scandaleux de tirer sur des enfants (…) les enfants doivent être protégés de la violence, pas y être exposés ».

Il a appelé à ce que la mort de l’adolescent palestinien fasse l’objet d’une enquête.

Trente-huit Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, du mouvement appelé la « marche du retour ». Des centaines ont été blessés, dont encore plus de 440 vendredi, par balle ou par inhalation de gaz, selon les secours.

Des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se sont rassemblés depuis le 30 mars auprès de la frontière, revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948.

Il s’agit aussi de dénoncer le blocus imposé depuis plus de dix ans par Israël.

La mobilisation semblait moindre ce vendredi que les précédents. Mais elle pourrait culminer autour de la mi-mai, quand les Palestiniens commémoreront la « catastrophe » qu’a représentée pour eux la création d’Israël et quand les Etats-Unis transféreront leur ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

Les Palestiniens voient dans ce transfert la négation de leur revendication sur Jérusalem-Est, annexée par Israël.

Les groupes palestiniens qui soutiennent la mobilisation, à commencer par le Hamas, n’ont pas sorti les armes.

L’armée israélienne est en butte aux accusations d’usage excessif de la force. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et l’Union européenne ont réclamé une enquête indépendante.

L’ambassadeur palestinien réclame une enquête

L’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a appelé vendredi une nouvelle fois les Nations unies à ouvrir une « enquête transparente et indépendante » sur les violences le long de la frontière israélienne.

« Nous n’acceptons pas que la communauté internationale reste silencieuse », a martelé le diplomate lors d’un point de presse. A son côté, son homologue tunisien, Mohamed Khaled Khiari, a indiqué qu’une nouvelle lettre avait été envoyée ce jour au Conseil de sécurité, au secrétaire général et à l’Assemblée générale de l’ONU pour réclamer cette enquête.

Riyad Mansour a précisé que des consultations avaient aussi été engagées pour saisir à Genève la commission des droits de l’Homme. Il a estimé que l’annonce israélienne d’une enquête sur les violences ne visaient qu’à s’affranchir d’une saisie de la Cour pénale internationale.

Le diplomate a enfin indiqué qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher Israël, candidat cette année à un poste au Conseil de sécurité de l’ONU, d’accéder à cette instance. Alors qu’il ne respecte pas les résolutions de l’ONU, « Israël n’est pas qualifié pour devenir membre du club », a-t-il dit.

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