Amnesty International a dénoncé lundi une “violation abjecte” des droits de l’homme et des “crimes de guerre” à Gaza, où 37 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne alors qu’ils manifestaient contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
“Nous assistons à une violation abjecte du droit international et des droits de l’homme à Gaza”, a dénoncé l’organisation non gouvernementale basée à Londres sur Twitter. “Ceci doit cesser immédiatement”.
“C’est un autre exemple horrible du recours excessif à la force et de l’usage de balles réelles d’une manière totalement déplorable par l’armée israélienne”, a dénoncé Philip Luther, un responsable d’Amnesty International pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, dans un communiqué.
“C’est une violation des règles internationales” équivalant “dans certains cas à ce qui semble être des homicides intentionnels constituant des crimes de guerre”.
“Les autorités israéliennes doivent contenir l’armée pour éviter d’autres pertes humaines et blessures graves”, a-t-il plaidé.
Des premiers rapports médicaux cités par Amnesty International indiquent que “des dizaines de personnes ont été atteintes à la tête ou à la poitrine”, selon le communiqué de l’ONG.
“Alors que certains manifestants ont pu recourir à une certaine forme de violence, cela ne justifie toujours pas le recours à des balles réelles”, a estimé Philip Luther, insistant sur “le besoin urgent d’un embargo sur les armes”.