Comme si tuer plus de 17.000 civils ne suffisait pas. A Gaza, les soldats de l’armée israélienne accentuent leur déroute morale en filmant leurs actes d’une bassesse indescriptible.

Les images font le tour de la planète et contribuent à retourner davantage l’opinion publique mondiale contre Israël et son armée.

Deux mois après le début de son agression sur l’enclave palestinienne samedi 7 octobre suite aux attaques du Hamas, l’objectif déclaré d’éliminer le mouvement palestinien est loin d’être atteint pour l’armée israélienne.

Le bilan de ses massacres sur la population civile dépasse en revanche les prévisions les plus pessimistes. Près de 18.000 Palestiniens, dont 6.000 enfants, ont été tués sous les milliers de tonnes de bombes larguées sur le minuscule territoire surpeuplé qui compte l’une des plus fortes densités de population au monde.

Et alors que la propagande pro-israélienne tente de jeter le doute sur la véracité de ce bilan, des chercheurs américains viennent de confirmer à travers une étude pointue publiée dans la célèbre revue scientifique britannique The Lancet, que ces chiffres sont malheureusement réels.

Ils seraient même sous-estimés, selon les chercheurs. Les bombardements israéliens n’ont pas épargné les hôpitaux et les sièges des organisations humanitaires. L’horreur des images que le monde découvre quotidiennement est insoutenable.

A ces images s’ajoutent celles des comportements indignes des soldats que ces derniers filment parfois eux-mêmes et partagent comme de hauts faits d’armes.

Dans le quartier de Shejaia (Shujja’ia), dans le centre de Gaza, des soldats israéliens se sont amusés à détruire, en y mettant le feu notamment, les maigres provisions de nourriture constituées par la population civile palestinienne. La scène, filmée vraisemblablement par d’autres soldats, a choqué tous ceux qui l’ont vue sur les réseaux sociaux.

A Gaza, les soldats israéliens se vengent même sur les jouets d’enfants

Une autre vidéo montre un soldat s’en prendre fièrement aux rayons d’un magasin de souvenirs dévasté. Tout en jetant par terre toutes sortes de bibelots, le militaire rit aux éclats.

Les soldats israéliens agissent ainsi sans se rendre compte que leurs actes annihilent toute la propagande de leur hiérarchie et trahissent le véritable objectif de leur présence à Gaza, qui est de régler son compte à la population civile coupable de soutien au Hamas, et peut-être même, comme le soupçonnent des analystes sérieux, de la pousser à quitter définitivement le territoire.

Jeudi 7 décembre, à Beit Lahia, des dizaines de Palestiniens ont été arrêtés par l’armée israélienne qui a procédé ensuite à une mise en scène indigne.

Les hommes arrêtés ont été filmés presque nus et agenouillés sur la place publique. L’armée israélienne les a présentés comme des « terroristes du Hamas » qui se sont rendus, mais le mensonge était trop gros pour passer. Il a vite été démenti par des Gazaouis et des médias qui ont reconnu des médecins, des universitaires et des journalistes parmi les personnes humiliées.

L’objectif était sans doute de venger les soldats israéliens montrés à moitié nus au premier jour de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier. Mais encore une fois, c’est l’image de l’armée israélienne qui en prend un sérieux coup supplémentaire après la découverte du gros mensonge.

Une autre scène est particulièrement choquante. Elle s’est passée dans un quartier déjà complètement dévasté de la bande de Gaza, juste avant que l’armée ne fasse exploser l’une des dernières maisons encore debout. Un officier, talkie-walkie en main, déclare qu’il dédie cette destruction à sa fille qui fête ses deux ans. Après un compte à rebours de dix secondes, la maison s’effondre.

Une autre scène montrant des soldats israéliens jouant avec les vélos d’enfants qu’ils ont tués a ému les réseaux sociaux.

Avec de telles pratiques et d’autres comme ce soldat qui a été filmé en train de jeter une grenade dans une mosquée à Gaza, qui s’ajoutent au nombre de morts et de blessés extrêmement élevé parmi la population civile, il devient de plus en plus difficile pour les soutiens du gouvernement israélien de continuer à faire croire à la thèse de la « légitime défense » d’Israël face aux « terroristes du Hamas », ou encore à la farce de « l’unique démocratie de la région » menacée par le terrorisme et l’autoritarisme.

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