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Gaza : l’Allemagne, soutien inconditionnel de la barbarie israélienne

Gaza : l’Allemagne, soutien inconditionnel de la barbarie israélienne

Annalena Baerbock n’a trouvé aucun officiel pour l’accueillir à l’aéroport de Pékin, lundi 28 octobre. Les images de la ministre allemande des Affaires étrangères, désemparée, font le tour des réseaux sociaux.

Un manque d’égards qui traduit le recul de l’image de l’Allemagne dans le monde, engluée dans son alignement sur la politique étrangère des États-Unis et son soutien inconditionnel au gouvernement génocidaire israélien.


Sous l’impulsion du chancelier Olaf Scholz et de la chef de la diplomatie Annalena Baerbock, Berlin est dans le camp de Washington sur tous les dossiers chauds internationaux, l’Ukraine, la Palestine, l’Iran ou encore Taiwan.

C’est sans doute le parti pris allemand sur cette dernière question qui a valu à Baerbock le froid accueil qu’elle a trouvé a Pékin. Le mois dernier, la marine allemande a emboîté le pas aux Américains et aux Britanniques en faisant traverser par ses navires de guerre le très sensible détroit qui sépare la Chine de l’île de Taiwan, suscitant le courroux et les mises en garde de Pékin.

Mais le plus gros grief fait au gouvernement allemand depuis une année est d’être le deuxième soutien mondial après les États-Unis, et le premier en Europe, du gouvernement extrémiste israélien dans son agression barbare contre Gaza.

L’armée israélienne a tué plus de 42 000 civils dans l’enclave palestinienne, en majorité des femmes et des enfants, et fait une centaine de milliers de blessés depuis le 7 octobre 2023. Le gouvernement allemand a été l’un des premiers à délivrer le "permis de tuer« à Israël en mettant en avant son »droit à se défendre" immédiatement après l’attaque du Hamas palestinien en territoire israélien.

Le même jour, le drapeau israélien a été hissé sur le fronton de la chancellerie fédérale à Berlin, en guise de soutien. « À l’heure actuelle, la seule place pour l’Allemagne est celle auprès d’Israël », a déclaré Scholz le 12 octobre 2023 devant le Parlement.

Depuis, l’appui allemand au gouvernement de Benyamin Netanyahou est allé crescendo. Une année après, et malgré l’ampleur des massacres et des destructions à Gaza -et depuis un mois au Liban-, Berlin est resté droit dans ses bottes. "L’Allemagne se tient aux côtés d’Israël", a réitéré le chancelier au début de ce mois.

L’Allemagne, premier soutien européen d’Israël dans son agression contre Gaza 

Selon les analystes, ce lien avec Israël serait nourri par le sentiment de culpabilité par rapport au massacre de millions de juifs d’Europe pendant la Seconde guerre mondiale par l’Allemagne nazie.

Le soutien à l’État hébreu est une ligne de conduite de la République fédérale d’Allemagne (RFA) depuis sa création en 1949, mais il est devenu depuis une année une quasi-doctrine chez la classe dirigeante allemande. L’appui a pris différentes formes : soutien diplomatique inconditionnel, livraisons d’armements et d’équipements médicaux et durcissement de la législation au nom de la lutte contre l’antisémitisme.

L’Allemagne est le seul pays au monde à interdire formellement les manifestations de soutien au peuple palestinien. Des marches ont été réprimées et des activistes condamnés parfois pour avoir scandé un slogan.

En janvier dernier, des centaines d’acteurs culturels internationaux ont annoncé la suspension de leurs activités en Allemagne pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de "politiques maccarthystes qui suppriment la liberté d’expression, en particulier de solidarité avec la Palestine".

L’Allemagne est aussi l’unique État qui exige des candidats à sa citoyenneté de signer un engagement et reconnaître le droit d’Israël à exister et la responsabilité de l’Allemagne dans l’Haulocauste. La disposition est entrée en vigueur en juin dernier.

Malgré les critiques de l’opposition, Olaf Scholz a défendu sa décision de reprendre en force les livraisons d’armes à l’armée israélienne, après leur réduction pendant quelques mois. "Nous avons livré des armes et nous en livrerons", a-t-il soutenu le 10 octobre devant les députés du Bundestag.

Curieusement, cet appui inégalé au plus grave génocide de ce siècle n’indigne pas outre mesure, y compris dans le monde arabe et musulman. Du moins, dans les campagnes de boycott d’Israël et de ses soutiens, l’Allemagne et ses entreprises sont éclipsées par les États-Unis et les autres alliés occidentaux du gouvernement israélien d’extrême-droite.

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