Trois Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par des soldats israéliens vendredi près de la clôture frontalière, selon un bilan revu à la baisse du ministère local de la Santé qui avait auparavant fait état de 4 morts.
Nabil Abou Daraba (26 ans) a été tué dans le nord de la bande de Gaza, tandis que Ziad al-Barim, dont l’âge n’a pas été précisé, a été abattu à l’est de Khan Younès dans le sud de l’enclave sous blocus.
Un troisième Palestinien a été tué et 92 autres ont été blessés par balles, lors de manifestations qui ont réuni plusieurs milliers de Palestiniens, a ajouté le ministère à Gaza.
Parmi les blessés figure un photographe de l’Agence France-Presse qui couvrait les manifestations. Mohammed Abed al-Baba, qui travaille pour l’AFP depuis 2000, a été atteint sous le genou alors qu’il se trouvait à environ 200 mètres de la frontière à l’est de Jabaliya (nord), revêtu d’un gilet marqué “presse” et d’un casque pour sa protection, a témoigné le photographe.
Le porte-parole du ministère de la Santé à Gaza, Achraf al-Qodra, a assuré qu’il avait été blessé par un tir israélien.
Le photographe a été hospitalisé à Jabaliya. Ses jours ne sont pas en danger.
La bande de Gaza est le théâtre depuis le 30 mars de manifestations accompagnées d’affrontements le long de la clôture frontalière.
La mobilisation gazaouie est organisée au nom du droit au retour des Palestiniens sur les terres qu’ils ont fuies ou dont ils ont été chassés à la création d’Israël en 1948.
Elle dénonce aussi le blocus imposé à l’enclave palestinienne depuis plus de 10 ans.
Au moins 128 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le 30 mars. Aucun Israélien n’a été tué.