Les images sont choquantes, insoutenables. Un jeune journaliste palestinien a été tué ce dimanche 7 octobre à l’aube dans un bombardement de l’armée israélienne dans le nord de Gaza.
De son corps déchiqueté, il ne reste que quelques morceaux de chair, ramassés dans une boîte. Les images tournent en boucle et indignent le monde entier.
Une année jour pour jour après le début de son agression contre la bande de Gaza, l’armée israélienne tue toujours avec autant d’atrocité.
En ce triste anniversaire, elle a tué une trentaine de civils palestiniens, dont le journaliste Hassan Hamad qui a passé la dernière année de sa vie, jusqu’à son dernier souffle, à rapporter au monde ce que fait subir à son peuple l’armée israélienne. Hamad travaillait comme reporter-photographe pour plusieurs médias internationaux, dont l’agence turque Anadolu.
استشهاد الصحفي حسن حمد..
حسن ساهم بشكل كبير في توثيق جرائم الإبادة منذ بداية العدوان، ونقل بكاميرته الكثير من مجازر الاحتلال..
وظل طوال الليلة الماضية وحتى الفجر يوثق القصف الإسرائيلي الهجمي على شمال غزة، ونجا من طلقات الكواد كابتر قبل أن يستشهد في استهداف لمنزله في مخيم جباليا pic.twitter.com/T9hIiQDVIZ— Bashar Hamdan 🇵🇸 (@Bashar_Hamdan) October 6, 2024
Le journaliste a passé sa dernière nuit dehors, dans le quartier de Jabalia qu’il habitait, dans le nord de la bande de Gaza. Le quartier a subi un bombardement intense faisant 30 morts parmi les civils.
Un journaliste palestinien tué dans un bombardement israélien
Hassan Hamad a fait un live sur les ruines des bâtiments effondrés.
A peine rentré chez lui, à l’aube, sa maison a été à son tour bombardée, le tuant sur le coup ainsi que plusieurs membres de sa famille.
C’est par son corps déchiqueté que le journaliste fera son dernier témoignage sur la barbarie israélienne.
Il n’est resté de lui que quelques morceaux de chair, cinq kilogrammes de chair et d’os, ramassés dans une boîte en carton par les secouristes. C’est son frère qui a pu l’identifier grâce à ce qu’il restait de ses cheveux.
هذا ما تبقى من جثمان الزميل حسن حمد pic.twitter.com/EAluyfFPBw
— أنس الشريف Anas Al-Sharif (@AnasAlSharif0) October 6, 2024
Les images font depuis ce matin le tour des médias et des réseaux sociaux. Dans son dernier live quelques heures plus tôt, il avait filmé les lambeaux de chair d’une victime du bombardement qui venait de se produire.
« Assassinat du journaliste palestinien Hassan Hamad par un bombardement direct de l’artillerie israélienne alors qu’il faisait une couverture de presse dans le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, aujourd’hui à l’aube. Cibler les journalistes est un crime de guerre », a réagi sur X le journaliste algérien Khaled Drareni, représentant de Reporters sans frontières (RSF) pour l’Afrique du Nord.
اغتيال الصحفي الفلسطيني حسن حمد بقصف مدفعي اسرائيلي بشكل مباشر اثناء تغطيته الصحفية في مخيم جباليا شمال قطاع #غزة فجر اليوم.#استهداف_الصحفيين_جريمة_حرب pic.twitter.com/gzFPCv1rgx
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) October 6, 2024
Depuis le 7 octobre 2023, au moins 175 journalistes ont été tués par l’armée israélienne, selon l’agence de presse palestinienne. L’agression contre ce territoire palestinien a fait près de 42 000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants.