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Gestion du coronavirus en Algérie : le message rassurant de Benbouzid

Gestion du coronavirus en Algérie : le message rassurant de Benbouzid

Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a adopté un discours rassurant ce mardi au sujet de la lutte contre le coronavirus en Algérie, estimant que le pays n’est plus dans la situation qu’il a connue au début de l’épidémie.

« Présentement, nous ne sommes pas dans la situation que nous avons connue au début de l’épidémie, et nous nous améliorons toujours », a estimé le ministre dans un entretien accordé à la radio étatique francophone. « En matière de respirateurs, nous avons moins de cent personnes sous respirateur alors que nous disposons de milliers de respirateurs. Nos hôpitaux ne sont pas surchargés », a fait savoir M. Benbouzid.

« Nous avons adopté un protocole thérapeutique qui fait que les malades sont traités, ils sortent au bout de dix, douze jours. Hier j’étais à Beni Messous, les malades sont mis sous traitement et au bout de cinq jours ils rentrent chez eux pour poursuivre le traitement chez eux », a indiqué le ministre.

« Il y a en nous tous, au sein du conseil scientifique, un espoir d’optimisme. Nous sommes optimistes, mais on espère être optimistes. Grâce à la chloroquine, grâce au confinement. Je constate que la population a pris la mesure du risque et cette stabilité constatée est en grande partie liée à la prise de conscience de la population et je l’en remercie », a déclaré le ministre de la Santé.

Abderrahmane Benbouzid n’a également pas écarté la possibilité de confinement total de la capitale Alger, précisant qu’il n’y avait pas pour l’heure d’alerte en ce sens. « Alger c’est 4,5 millions d’habitants. À Alger, il y a de la promiscuité. Il y a une proximité entre les personnes qui n’existe nulle part ailleurs. À ces chiffres d’Alger, il n’y a pas d’alerte encore pour le confinement total », a indiqué le ministre, qui s’est refusé de prédire quand aura lieu le pic en Algérie, ou s’il a déjà eu lieu.

Le ministre de la Santé s’est également tourné vers l’avenir en évoquant la volonté du gouvernement de recentrer les priorités en entreprenant les réformes jugées nécessaires du secteur de la santé. « Nous avons été un peu désarçonnés par le Covid, et nous commençons au niveau du département, du moment qu’il y a des cellules qui s’occupent du Covid, du moment que nous avons pris l’habitude de cerner le problème du Covid, il ne faut pas qu’on occulte nos priorités », a indiqué Abderrahmane Benbouzid.

« Nous nous attelons dès maintenant à travailler en parallèle, Covid est pris en charge. Il ne faut pas qu’une fois le Covid écarté on se retrouve avec un vide ou un retard qu’il sera difficile de compenser par la suite », a fait savoir en outre le ministre.

Le ministre de la Santé a également évoqué la décision du président Tebboune de mettre fin au service civil pour les médecins spécialistes. « Pour le service civil, le président a une connaissance parfaite de la situation. Le service civil a été élaboré pour une situation exceptionnelle pour un temps exceptionnel. Il ne faut pas qu’il y ait deux Algérie ou deux médecines, celle du Nord et celle du Sud », a soutenu M. Benbouzid.

« On a trouvé des solutions en matière de logement, de transport, de condition de travail et en matière de condition salariale, mais ça n’a pas suffi et ça ne suffira pas. Ça ne suffira pas pour la simple raison que le médecin qui choisit l’extrême sud, le temps du service civil est réduit. Il rejoint souvent deux mois en retard et il quitte un ou deux mois avant. Il aura travaillé huit mois et il ne développe pas une activité », déplore M. Benbouzid, qui explique que « le président veut une situation durable et pérenne ».

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