L’ancien sélectionneur de l’équipe nationale de football le Français Christian Gourcuff est revenu, avec du recul, sur les raisons qui l’ont poussé à claquer la porte en avril 2016, évoquant une « ingérence » qui a fini par empêcher son “épanouissement”.
« Ce qui m’a fait partir, ce n’est pas lié à l’environnement de l’équipe directement. C’est que je n’avais pas vu mon rôle tout à fait comme ça au départ. Après, ça correspondait aussi à l’environnement en place. Cela impactait mon travail. C’était ça qui m’était devenu insupportable. J’ai fait le choix (de partir) en toute connaissance de cause. Je ne vais pas m’étendre sur les raisons, mais il y avait trop de choses qui n’allaient pas. De l’ingérence, et tout un environnement qui faisait que je ne m’épanouissais pas. Je n’ai jamais fait les choses à contre cœur », a-t-il indiqué ce samedi dans un entretien accordé au site spécialisé Goal.
Arrivé à la tête de l’équipe nationale à l’issue du Mondial 2014 au Brésil en remplacement du Bosnien Vahid Halilhodzic, Gourcuff détient un bilan relativement correct avec les Verts : 13 victoires, 3 nuls et 5 défaites, mais avait préféré de quitter le navire alors qu’il était toujours sans contrat et qu’il venait de qualifier l’EN au dernier tour qualificatif du Mondial 2018.
En dépit de ce divorce, le technicien breton garde tout de même « d’excellents souvenirs » de son passage avec les Verts.
« J’ai beaucoup apprécié mon passage avec l’équipe d’Algérie. J’en garde d’excellents souvenirs. J’ai été vraiment déçu de tout ce qu’on a pu dire. Car sur le plan technique, cela me correspondait bien. Et sur le plan humain aussi ça se passait très bien. J’ai beaucoup de nostalgie et d’affection quand je repense à mon passage là-bas, notamment auprès des joueurs algériens » a assuré Gourcuff (62 ans), actuellement sans club depuis son départ du Stade rennais (Ligue 1/ France) en novembre dernier.
« Avec les joueurs, ça reste de superbes souvenirs. Globalement, il y avait une osmose et une bonne entente dans le groupe. C’est pour ça que toutes les inventions sur les problèmes du vestiaire, ça a aussi été trop pour moi. Il y avait un groupe de joueurs, qui était réceptif et qui vivait bien. Et qui jouait bien aussi en plus. C’est un groupe dans lequel je me retrouvais complètement », a-t-il confié.
Le coach français a balayé également la rumeur selon laquelle des joueurs lui étaient imposés et qu’il n’avait pas toutes les prérogatives, « Mes responsabilités n’étaient pas du tout limitées dans ce domaine. Après, bien sûr, on veut garder l’équipe plus longtemps, aller plus loin. En ce qui concerne la sélection en elle-même, je le répète, j’ai très bien vécu mon rôle », a-t-il conclu.