Le conflit social à Air Algérie s’enlise. Les PNC poursuivent leur grève ce mercredi pour le troisième jour consécutif, et la direction campe sur ses positions.
Selon Tamani Ziriat, la liste des grévistes suspendus s’est allongée à 90, contre une quarantaine le 1er jour de la grève. « Il y a 90 PNC suspendus », précise-t-elle, en déplorant le refus de la direction de la compagnie aérienne nationale de dialoguer.
« Hier, la direction a pris contact avec nous et nous avons désigné trois représentants pour parler des revendications, de la suspension des grévistes et de l’annulation de la décision de justice sur la grève », explique la syndicaliste.
Alors que les représentants des grévistes s’apprêtaient à aller à la rencontre du DG de la compagnie, coup de théâtre. « Au moment où nous dévions partir pour cette réunion, une personne nous a appelés pour nous informer que le DG n’était pas disponible pour nous recevoir », raconte-t-elle.
Et ce mercredi matin, les représentants des grévistes ont été contactés par « une autre personne pour les informer que le PDG de la compagnie n’était pas d’accord pour lever la suspension sur les 7 syndicalistes et qu’il était prêt à le faire pour les autres PNC grévistes », ajoute-t-elle. « La base a refusé cette offre, donc nous sommes revenus au point de départ », déplore Mme Ziriat.
De son coté, Amine Andaloussi, porte-parole d’Air Algérie a indiqué que 82 PNC grévistes ont été suspendus. «
« Nous n’avons reçu aucune revendication officielle de la part des grévistes. Selon leur communiqué publié sur les réseaux sociaux, ils demandent l’amélioration des conditions de travail », a-t-il dit ce mercredi matin sur la Chaîne Une de la Radio nationale.
Selon le porte-parole d’Air Algérie, « jusqu’à présent, 82 grévistes sont suspendus ». « Le premier jour, il y a 62 membres du PNC, et le deuxième jour 20. On les a informés qu’ils sont suspendus. Ils seront traduits devant le conseil de discipline, comme le stipule le règlement intérieur », a précisé M. Andaloussi, en dénonçant les « grèves à répétition » des PNC, qui portent « atteinte » à la compagnie.