Le quotidien El Watan ne paraîtra pas demain et après-demain à cause d’une grève des employés.
Dans l’édition de ce mardi 12 juillet, le conseil d’administration de la société a expliqué que les travailleurs ont décidé de recourir au débrayage pour protester contre le non-versement de leurs salaires depuis 4 mois.
Il a indiqué que “pour les 150 journalistes et employés, la situation sociale est devenue critique et a dépassé le seuil de tolérance, d’autant que les horizons sont bouchés pour espérer une issue à l’étranglement financier que subit la société”.
La direction a fait état du blocage des comptes de la société par l’administration fiscale et la banque CPA, et rappelé que le journal ne bénéficiait pas de la publicité de l’ANEP.
Dans son communiqué, le CA d’El Watan a estimé que “la non-parution du journal pendant ces deux jours sera préjudiciable pour ses lecteurs”.
De leur côté, les travailleurs se sont exprimés via un communiqué de la section syndicale UGTA de l’entreprise.
Ils confirment qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires depuis près de cinq mois et expliquent qu’ils “ont choisi de continuer à travailler et permettre la parution quotidienne du journal” afin de donner “le temps à la direction de trouver une issue aux problèmes financiers que traverse l’entreprise”.
“Ne voyant rien venir et devant l’impossibilité à continuer à porter seuls le fardeau, les salariés d’El Watan (…) ont décidé d’observer une grève cyclique à compter d’aujourd’hui pour interpeller la direction de la SPA El Watan sur la situation intenable qu’ils subissent”, lit-on dans le communiqué de la section syndicale.
Cette décision s’est d’autant plus imposée que les salariés “constatent avec regret qu’en plus de son incapacité à trouver une issue à la crise, la Direction ne propose aucun dialogue sérieux au partenaire social”.