La ville de Larbaâ Nath Irathen (Tizi-Ouzou) a été paralysée, jeudi 16 novembre, par une grève générale à l’appel du collectif des familles des détenus dans le cadre de l’affaire Djamel Bensmail. Cette action est observée pour le deuxième jeudi de suite.
Dans un communiqué rendu public, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a indiqué que ses cadres ont constaté qu’à la mi-journée de jeudi, le mot d’ordre de grève était largement suivi dans la ville de Larbaâ Nath Irathen et dans les localités environnantes de Tizi Rached, Aït Oumalou, Irdjen et Aït Aggouacha.
Grève à Larbaâ Nath Irathen : des familles contestent le verdict du procès de l’assassinat de Djamel Bensmail
Les familles contestent le verdict du procès en appel de l’affaire Djamel Bensmail rendu le 23 octobre par la Cour d’Alger qui a prononcé 38 condamnations à mort. En première instance, 94 personnes avaient été condamnées, dont 49 à la peine capitale, par le tribunal de Dar El Beïda.
Djamel Bensmail, un jeune artiste de Miliana (Aïn Defla), a été lynché à mort le 11 août 2021 devant le commissariat de Larbaâ Nath Irathen par la foule qui l’a pris pour un pyromane.
La région était en proie alors à des incendies dévastateurs qui ont fait plus de 200 morts, selon diverses sources. Il s’est avéré ensuite que le jeune homme était, en fait, un bénévole venu aider la population locale à faire face aux incendies.
Dans son communiqué, le RCD estime que « les citoyens sont dans leurs droits en protestant pacifiquement » et met en garde contre « les provocations et le climat de terreur instauré pour interdire l’expression légitime et pacifique du mécontentement des populations ».
Tout en réclamant « des mesures d’apaisement urgentes », le RCD estime qu’ « un procès politique nécessite des mesures politiques » qui « sont du seul ressort du pouvoir politique ».
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