Le dialogue entre les six syndicats autonomes de l’éducation nationale et le département de Nouria Benghebrit peine à se nouer, malgré la bonne volonté affichée par les deux parties.
Mme Benghebrit a affirmé, ce dimanche 6 janvier, sur la chaîne III de la Radio nationale qu’elle est « tout à fait » ouverte au dialogue qui, selon elle, « fait partie des obligations du ministère de l’Éducation nationale ».
Les six syndicats de l’intersyndicale de l’éducation ont été invités au dialogue, selon la ministre. « Nous les avons invités », a-t-elle assuré. Et d’ajouter : « Les syndicats ont déposé leur note signalant la grève (préavis de grève), nous leur avons fixé une première date, ils n’étaient pas disponibles mais nous avons une deuxième date », sans donner de précisions.
Contacté, le président de l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef) Sadek Dziri a confirmé que l’intersyndicale de l’éducation a été invitée par le ministère de tutelle pour une réunion qui devait se tenir le 3 janvier. « Nous avons reçu l’invitation la veille, c’est-à-dire le 2 janvier et nous n’étions pas prêts, nous sommes six syndicats », justifie-t-il.
Une demande de report de la rencontre a été formulée par les syndicats de l’éducation mais le ministère n’a pas donné suite, selon M. Ziri. « Nous avons demandé un report pour le 9 ou le 10 mais depuis, ils ne nous ont pas envoyé une nouvelle invitation », a-t-il expliqué.
Concernant les revendications des syndicats des travailleurs de l’éducation, Nouria Benghebrit a affirmé que « beaucoup de problèmes », notamment « socioprofessionnels » ont été réglés. Elle a souligné que dans son secteur, les problèmes concernent certaines catégories et « à titre individuel », et non collectif, ce qui dénote, selon elle, « un progrès extrêmement important ».
Un avis qui n’est pas partagé par les syndicats. Pour M. Ziri, les revendications sont collectives et concernent tous les travailleurs du secteur. « Nous avons des dossiers collectifs tel que celui du statut particulier (des enseignants de l’éducation nationale) », a-t-il précisé.
Demain, les six syndicats autonomes du secteur se réuniront à Alger pour décider de la date du début de la grève ainsi que de sa durée. Selon Sadek Ziri, la grève a déjà été votée par « l’ensemble des conseils nationaux des syndicats de l’éducation ».
« Tous les conseils nationaux des syndicats de l’éducation ont voté la grève », a-t-il affirmé. « Si les résultats du dialogue sont positifs, nous suspendrons la grève mais si c’est une séance de dialogue juste pour parler, la grève sera la solution », a-t-il conclu.