L’intersyndicale de l’éducation a appelé à une journée de grève pour le lundi 21 janvier, suivie, le lendemain, d’une journée de protestation et de rassemblements devant les sièges des Directions de l’Éducation des wilayas.
Le Satef, le Snapest, le Snte, le Cela et l’Unpef, qui composent l’intersyndicale de l’Éducation, portent plusieurs revendications détaillées dans un communiqué qu’ils ont émis conjointement ce mardi 8 janvier.
Les aspects socio-professionnels viennent en bonne place dans la plate-forme de revendication des travailleurs de l’Éducation. Ces revendications portent principalement sur « le maintien du travail à travers la commission mixte », « le maintien de la retraite proportionnelle et de la retraite sans condition d’âge » ou encore « l’abrogation définitive de l’article 87 bis (de la loi de finances de 2015) et la création d’une prime spécifique aux corps communs et ouvriers qualifiés ».
Plusieurs revendications salariales sont également portées par le mouvement de protestation des travailleurs de l’Éducation. Ils réclament « l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 ». Ce décret devait permettre le classement des enseignants détenteurs de licences ou de DEUA dans la catégorie 12 de la grille indiciaire des salaires au lieu de la 11 actuellement, mais il n’a pas été appliqué alors qu’il date de septembre 2014.
« L’amélioration de la prime de zone sur la base du nouveau salaire de base et non celui de 1989 », la mise en place de « mécanismes qui restaurent l’équilibre et le pouvoir d’achat » sont d’autres revendications salariales des travailleurs du secteur.
Les travailleurs de l’Éducation souhaitent également que l’idée introduite par la ministre Nouria Benghabrit de donner des cours de rattrapage et de soutien aux élèves pendant les week-ends soit abandonnée pour « ne pas toucher au droit du repos hebdomadaire (des enseignants) », selon le communiqué.
Parmi les « revendications pédagogiques » portées par l’intersyndicale de l’Éducation, « la révision des programmes et méthodes d’enseignement pour les adapter au niveau des élèves, notamment dans l’école primaire », « la diminution du volume horaire à tous les paliers avec la prise en compte de la quantité de travail et des objectifs », ainsi que la « protection de l’autorité pédagogique des enseignants ».
Enfin, les enseignants et travailleurs de l’Éducation nationale demandent la « levée des entraves aux libertés syndicales » en ce qui concerne l’organisation de conférences, la mise en disponibilité des représentants syndicaux lorsqu’ils accomplissent leurs missions syndicales et le droit pour les syndicalistes d’accéder à tous les établissements scolaires.