Le mouvement de grève lancé mardi soir par le personnel de la maintenance d’Air Algérie a causé de fortes perturbations des vols domestiques et internationaux. À l’aéroport d’Alger, plusieurs vols, depuis et vers la capitale, ont été annulés et d’autres retardés.

Dans le terminal 2 de l’aéroport, dédié aux vols domestiques, on a recensé pas moins de sept vols annulés. « J’attends depuis 5h du matin », déplore un voyageur. « Je suis rentré hier d’Istanbul. Je devais faire une escale ici et continuer jusqu’à Bejaia, mais le vol a été annulé. On s’est adressé aux agents d’Air Algérie, personne ne veut prendre ses responsabilités. On ne veut même pas nous rembourser l’argent de nos billets alors que je n’ai pas un dinar sur moi », ajoute-t-il.

Prenant leur mal en patience, plusieurs voyageurs ont, dans la contrainte, trouvé refuge sur les terrasses des cafétérias et restaurants du terminal. « Nous espérons un dénouement rapide de la situation », témoigne un voyageur dépité. « Air Algérie est censée être une entreprise économique. Elle doit prendre en charge ses voyageurs », lâche un autre.

Dans le terminal 1, réservé aux vols internationaux, la situation est tout autre. En effet, le hall du terminal, habituellement grouillant pendant les jours de semaine, est anormalement calme. Le personnel de l’aéroport a, dans ce qui semble être une mesure préventive, installé un long balisage pour empêcher les voyageurs de s’approcher des guichets d’enregistrement.

Sur les écrans d’affichages, certains vols sont annoncés. Pas loin, des voyageurs attendent patiemment à côté du balisage avant de pouvoir effectuer éventuellement leur enregistrement. « Je pars à Marseille. En temps normal, le vol est maintenu, mais on nous a dit qu’il y aurait probablement un petit retard », explique un voyageur.

« La situation reprend petit à petit ici. Des vols internationaux en partance d’Alger ont été maintenus. C’est à l’aérogare nationale où la situation est plus tendue », assure une hôtesse chargée d’informer et d’orienter les voyageurs.

Pour l’heure, le personnel entend poursuivre sa grève qu’il déclare « illimitée ». « Il y a un mépris de la part de la direction générale d’Air Algérie envers la corporation des mécaniciens et des ingénieurs. Il est inadmissible que le personnel navigant commercial (PNC, hôtesses de l’air, Stewards…) soit constamment augmenté en salaire à notre détriment. Nous demandons l’application de la convention collective de 1999 », dénonce un technicien travaillant à la base de maintenance de l’aéroport d’Alger.