Lakhdar Bouregâa « n’a pas encore entamé une grève de la faim », a affirmé, ce mardi 8 octobre à TSA, l’avocate Me Nabila Smail membre du collectif de défense du moudjahid.
M. Bouregâa, 86 ans, a informé l’avocate que sa décision dépendra de celle que prendront les jeunes détenus arrêtés en juin dernier. Pour le Moudjahid, la décision d’entamer ou pas une grève de la faim dépendra de la décision que ces jeunes prendront s’ils ne sont pas relâchés après 4 mois de détention préventive.
« S’ils ne sont pas relâchés et qu’ils entament leur grève de la faim, je le ferai avec eux », a assuré Lakhdar Bouregâa à son avocate.
Des détenus dont Samira Messouci, Messaoud Leftissi et Bacha Bilal, en détention provisoire depuis le mois de juin dernier, ont fait part à l’avocate de leur intention d’observer « une grève illimitée de la faim » si la détention préventive leur est renouvelée.
La durée de la détention préventive est de 4 mois, renouvelable une seule fois. « Ils m’ont dit que s’ils nous renouvellent la détention préventive nous allons entamer une grève de la faim illimitée », a précisé l’avocate qui révèle que les détenus « n’ont pas eu droit aux journaux, aujourd’hui».
D’après Me Nabila Smail, sept détenus sur 90 sont à leur 6e jour de grève de la faim. Un détenu a arrêté sa grève de la faim « pour des raisons de santé ». « Les détenus qui sont entrés en grève de la faim font partie de la dernière vague d’arrestations », précise-t-elle encore.
Les avocats des détenus sont en train d’accentuer la pression et d’alerter sur l’état de santé des prévenus comme le leur permet la loi. « Il s’agit d’une détention préventive et les détenus ne sont pas encore condamnés et jouissent par conséquents de tous leurs droits », observe Me Smail.