Le Syndicat national des magistrats (SNM) a réitéré, ce mercredi 30 octobre, son appel « pressant » au chef de l’État en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en vue d’intervenir dans le bras de fer qui l’oppose au ministre de la Justice.
« Nous lançons un appel pressant au chef de l’État, en sa qualité de président du CSM, en vue d’intervenir le plus rapidement face aux décisions qui ont visé la stabilité du pouvoir judiciaire et ses adhérents, et pour couper court à toutes les spéculations malveillantes qui ont pour but d’induire en erreur l’opinion publique », a déclaré Issaad Mabrouk, président du SNM dans un communiqué.
Le SNM se désole de la situation de blocage de l’ensemble des juridictions du pays en raison de la grève qui entamera demain jeudi son 5e jour. Il affirme que les juges n’ont pas tourné le dos aux revendications « légitimes » du peuple algérien qui aspire au changement, et qu’ils ont soutenu le peuple sachant qu’ « ils sont des enfants du peuple et qu’ils rendent leurs verdicts en son nom ».
Le SNM affirme qu’il a toujours œuvré en faveur du dialogue avec le ministère de la Justice.
« Les doléances des magistrats ont été rapportées à l’intention du ministère de la justice en toute bonne foi, dans l’espoir qu’elles soient transmises aux plus hautes autorités », précise le SNM qui souligne qu’une liste de revendications a été élaborée avec la concertation de l’ensemble des juges.
« Certaines sont de l’ordre de l’urgent, tandis que d’autres doivent être traitées à court et à moyen terme. C’est cette liste a été avalisé par le conseil national du syndicat lors de sa réunion les 20 et 21 septembre 2019 », relève le président du SNM.
« Qu’elle ne fut la surprise de la majorité écrasante des magistrats de voir ces revendications ignorées. Ils ont même constaté que leur situation a empiré à l’occasion de l’annonce le 24 octobre dernier du mouvement annuel dont le moins que l’on puisse dire est qu’il a causé des drames pour les juges et leurs familles », déplore Issad Mabrouk.
Selon le syndicat, le récent mouvement dans le corps des magistrats « est venu en contradiction avec toutes les normes admises sur le plan national et internationalement ».