Fait inédit, les magistrats devraient entamer une grève générale illimitée à partir de ce dimanche 27 octobre, à l’appel de leur Syndicat, le SNM. Comment va se dérouler cette grève ? Quel sera son impact sur la population ? Le SNM a publié un document à l’usage des magistrats grévistes dans lequel il détaille les actions à mener et les tâches qui seront assurées :
– Les magistrats grévistes boycotteront les audiences et s’abstiendront de les ouvrir
– Toutes les affaires seront reportées au niveau des tribunaux, des cours et de la Cour suprême, hormis les affaires en référé d’heure à heure
– Sont exclues de ces reports, les prolongations de placement en détention et demandes de libération
– Les magistrats s’abstiendront de signer les certificats de nationalité, les extraits de casiers judiciaires et tout autre document hormis les permis d’inhumer
– Les magistrats devront être présents sur leur lieu de travail tout au long de la période de la grève
Ce soir, le ministère de la Justice a répondu à l’appel à la grève du SNM. Le ministère rappelle qu’il est « interdit au magistrat de mener toute action individuelle ou collective susceptible d’arrêter ou d’entraver le travail judiciaire ». Il est également « interdit à tout magistrat de participer ou d’inciter à la grève, qui est considéré comme une négligence de son poste de travail ».
Comprendre : pour le ministère de la Justice, le mouvement de grève est considéré comme illégal. Mais le département de Belkacem Zeghmati s’est abstenu de formuler la moindre menace de sanction à l’encontre des magistrats qui répondraient au mot d’ordre de grève lancé par le SNM.