search-form-close
Grève des magistrats : Zeghmati et le SNM campent sur leurs positions

Grève des magistrats : Zeghmati et le SNM campent sur leurs positions

Le bras de fer entre le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati et le Syndicat national (SNM) des magistrats se durcit. Au 5e jour de la grève des magistrats, un dialogue de sourd s’est installé entre les deux parties qui campent sur leurs positions.

Ce jeudi, le président du SNM Isaad Mabrouk a rejeté une nouvelle fois le mouvement dans le corps des magistrats opéré par la tutelle, en estimant qu’il n’était pas conforme à la loi.

« La tutelle prétend que le syndicat était d’accord avec les paramètres. Il est vrai que nous avons assisté à une réunion préliminaire et on s’est entendu sur une période de 5 ans pour muter les magistrats à l’instar des procureurs de la République, les présidents de cours et les juges instructeurs. Nous avons dit que pour un meilleur fonctionnement de la justice, ceux-ci devraient être changés tous les 5 ans (…) Or, ce qui s’est passé c’est que plus de la moitié des magistrats qui ont été touchés par le mouvement ne l’ont pas été à leur demande comme le stipule la loi », a critiqué le président du SNM lors d’une conférence de presse, à l’issue d’un rassemblement devant la Cour suprême.

Le département de Zeghmati n’a pas tardé à répliquer. Dans un communiqué publié en fin d’après-midi, il a maintenu le mouvement des magistrats à l’origine de la grève, et demandé aux magistrats s’estimant lésés par les mutations, de présenter des recours au Conseil national de la magistrature qui se réunira officiellement en session ordinaire durant la troisième semaine de novembre.

Mais avant de présenter des recours, les magistrats doivent rejoindre leurs nouveaux postes, précise le ministère, qui dénonce le comportement de certains magistrats grévistes, qui poursuivent « illégalement » la grève.

Le ministère déplore aussi que des magistrats de certaines juridictions ont « entravé la liberté de travail en recourant à des méthodes non civilisées, et ce malgré, l’engagement du président du SNM lors de sa réunion avec le ministre de la Justice mardi 29 octobre, de mettre fin à ces comportements et respecter le droit de chaque magistrat au travail ».

Le ministère de la Justice assure toutefois qu’il « reste disponible à toute initiative dans le cadre d’un dialogue sérieux et respectueux de l’indépendance des institutions, les droits des magistrats et des justifiables, et l’intérêt supérieur de la société qui doit être au-dessus de tout ».

  • Les derniers articles

close