Le ministère des Transports et des Travaux publics a appelé, jeudi, le personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie aérienne Air Algérie, en grève depuis lundi dernier, au respect des décisions de la justice et à l’arrêt « immédiat » de leur mouvement.
« Nous appelons au respect de la décision de justice qui a qualifié cette grève d’illégale et à la cessation immédiate de ce mouvement (grève du PNC), en faisant prévaloir la sagesse et le dialogue », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le département de Farouk Chiali a affirmé « qu’il sera procédé à l’examen des motifs de cette grève, à la définition des responsabilités et à la prise des mesures adéquates à l’encontre des auteurs de cette situation inacceptable ».
Après avoir rappelé que le droit à la grève est garanti par la Constitution et les lois de la République, le ministère a mis l’accent sur l’impératif d’exercer ce droit conformément aux dispositions prévues dans les règlements en vigueur.
Le ministère a précisé que l’appel « au respect de la décision de justice et à la cessation immédiate de la grève » intervient après « l’épuisement de toutes les voies du dialogue entre les parties en litige afin de résoudre les problèmes soulevés et de leur trouver les solutions adéquates en prenant en considération l’intérêt des clients ainsi que celui de la Compagnie et de ses employés ».
« La grève ne doit pas être un motif pour porter préjudice aux intérêts des parties concernées », a-t-il estimé.
Le ministère a exprimé « son profond regret » quant à la grève enclenchée par le PNC d’Air Algérie, une grève qui vient au moment où « le secteur s’apprête à entamer la mise en œuvre de son programme d’action issu du Plan d’action du Gouvernement pour la concrétisation du programme du président de la République visant à édifier une nouvelle République, conformément aux aspirations du peuple ».
Il a souligné les retombées de ce mouvement de protestation sur les citoyens, en ce sens qu’elles vont à l’encontre de leurs intérêts et leur causent « de grands désagréments ».
La grève enclenchée par le PNC depuis lundi dernier avait causé l’annulation et le retard de plusieurs vols internationaux et locaux programmés.
Le Syndicat national du personnel navigant commercial algérien (SNPNCA) avait annoncé que les revendications des PNC ne sont pas d’ordre matériel, mais d’ordre social pour l’amélioration des conditions de travail et la gestion des ressources humaines et des équipements, outre la répartition d’un volume horaire juste en termes des programmes mensuels pour chaque employé du PNC.
En revanche, Air Algérie avait affirmé dans un communiqué que les revendications de ce syndicat « sont principalement salariales ».
Hier, les PNC en grève ont demandé au président Tebboune d’intervenir dans le conflit qui les opposent à la direction d’Air Algérie, en incombant à cette dernière l’entière responsabilité de l’enlisement du conflit.
Une syndicaliste a accusé la direction de la compagnie aérienne nationale de refuser de dialoguer avec les grévistes, en préférant suspendre les PNC, qui ont déclenché la grève.