La Confédération des syndicats algériens (CSA), composée de 13 syndicats autonomes*, a réitéré, dimanche 27 octobre, son appel à une journée de grève qui sera ponctuée de marches au niveau des 48 wilayas du pays.
La CSA renouvelle son soutien inconditionnel au Hirak et s’inscrit « pleinement dans son renforcement et sa continuité jusqu’à réalisation de ses revendications légitimes ».
La Confédération rappelle aussi son « refus des politiques du gouvernement illégitime » de Noureddine Bedoui « rejeté par le peuple », tout en appelant à son départ.
La CSA dénonce « l’exploitation de la situation politique instable pour faire passer des décisions et des lois qui compromettent l’avenir des générations futures et touchent directement à la souveraineté nationale », ajoute le communiqué. Les syndicats font notamment allusion au projet de loi sur les hydrocarbures que le gouvernement Bedoui veut faire passer malgré un rejet populaire exprimé lors des marches.
La CSA renouvelle par ailleurs son attachement à ses revendications socioprofessionnelles à l’instar du dossier des libertés syndicales, le code du travail, le dossier des retraites, les dossiers de la santé du travail et la protection sociale.
Tout en appelant à la « libération immédiate des détenus d’opinion et les activistes du Hirak », la CSA « condamne les restrictions systématiques sur les espaces publics, les libertés d’expression, de déplacement et de manifestation du citoyen, ainsi que le musellement des médias publics et privés ».
La CSA invite l’ensemble des travailleurs « à se mobiliser en vue de faire réussir cette grève » avec comme enjeu « l’édification d’un État de droit, un État doté d’institutions légitimes et fortes ». Un État « respectueux des libertés et droits consacrés par la Constitution et les traités internationaux que l’Algérie a ratifiés ».
La CSA exhorte les travailleurs « à faire en sorte de protéger leurs acquis socioprofessionnels et l’amélioration de leur pouvoir d’achat ainsi que leurs conditions de travail ».
RAJ se joint à l’appel
De son côté, le mouvement RAJ dont le président, Abdelouhab Fersaoui, est toujours en détention provisoire, a exprimé son soutien et se joint à l’appel de la grève du 28 octobre 2019 et appelle à une forte mobilisation des différents secteurs pour sa réussite.
L’association RAJ condamne « énergiquement la poursuite de la politique de la terreur que le pouvoir mène contre les militants associatifs, syndicaux, politiques et des défenseurs des droits humains avec des dizaines d’interpellations injustes, suivies par des poursuites judiciaires arbitraires en violation des règles élémentaires du droit ».
*Six syndicats de l’éducation (UNPEF, CNAPEST, SNAPEST, CELA, SNTE, SATEF), SNPSP (santé), CNES (enseignement supérieur), Syndicat des postiers, Syndicat des travailleurs de la formation professionnelle, syndicat des vétérinaires, syndicat des imams et le Syndicat des agents de la maintenance.