Le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said, a indirectement critiqué le recours à la grève par les syndicats autonomes. « Le zaïmisme ne mène pas très loin », a-t-il déclaré ce dimanche 16 septembre à l’occasion de la réunion à El Achour (Alger) des responsables des Fédérations UGTA.

Sans les citer, Sidi Said a égratigné les responsables des syndicats autonomes qui recourent à la grève. « Pourquoi aller à la casse tout en sachant que cette méthode ne mènera nulle part. Je suis fou ? », s’est-il exclamé. Et au secrétaire général de l’UGTA de rappeler une grève de trois mois menée par l’UGTA dans une entreprise de bâtiment couronnée d’un échec et d’une compression d’effectifs. « Une femme d’un travailleur licencié est venue me voir, avec un couffin entre les mains. Elle m’avait dit : monsieur le secrétaire général, votre action n’a pas rempli ce couffin pour mes enfants. Une vraie leçon et depuis, j’ai décidé de changer ma méthode de lutte syndicale », a-t-il dit.

Après quoi, Sidi Said conseillera aux syndicalistes de l’UGTA de s’éloigner de la « violence » et de privilégier le dialogue partant du principe que « la confiance et le dialogue sont les clés de tous les problèmes, quelle que soit leur complexité ». « Vous avez une responsabilité morale et une conscience syndicale de régler les problèmes des travailleurs et non pas de casser leurs espoirs. Donc, soyez prudents et ne confondez vitesse et précipitation », a insisté Sidi Saïd qui s’est félicité d’avoir créé un climat de confiance à l’intérieur comme à l’extérieur de l’UGTA.

Par ailleurs, le patron de la Centrale syndicale a révélé qu’à la fin de septembre 2018, son organisation compte 2,9 millions d’adhérents.

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