La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière a été lancée ce vendredi 14 octobre en Algérie.

Dans cet entretien, le professeur Faouzi Derrar, DG de l’Institut Pasteur d’Algérie, revient sur l’importance de la vaccination contre la grippe saisonnière pour les personnes âgées et les malades chroniques. Il insiste également sur la vaccination des soignants.

La grippe saisonnière est-elle un problème de santé publique en Algérie ?

En effet, la grippe est un problème de santé publique majeur puisque, rappelons-le, elle provoque 650 000 décès par an dans le monde, selon les estimations de l’OMS. 

Et on peut deviner son impact si on la compare à la covid-19. C’est une maladie qui revient chaque année par son taux de mortalité. Il est donc extrêmement important que cette pathologie soit prise en charge. 

D’autant plus que son impact est présent dans tous les domaines. Que ça soit dans la diabétologie ou la cardiologie, la grippe peut perturber la prise en charge des malades.

La grippe peut mettre en péril les patients même s’ils sont correctement pris en charge pour leur maladie. Par exemple, on sait qu’il y a une exacerbation du diabète et des infarctus du myocarde pendant la période où la grippe circule. 

Donc, vaccinons-nous pour qu’on puisse éviter l’aggravation de ces pathologies et profitons des dispositifs que les autorités ont mis en place pour assurer la disponibilité du vaccin antigrippal. 

Cette année, l’Algérie a opté pour le vaccin quadrivalent. Est-il plus efficace ?

Depuis l’année dernière, on a eu un vaccin quadrivalent parce qu’on sait que durant les années précédentes, il y avait une souche particulière qui n’était pas couverte. 

Il y a quatre souches du virus qui circulent depuis des années. Avec le vaccin trivalent, qui ne contenait pas cette 4e souche, notre organisme n’était pas complètement protégé. C’est désormais le cas maintenant avec le quadrivalent.