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Guerre au Soudan : une initiative politique pour « prémunir » l’Algérie

Guerre au Soudan : une initiative politique pour « prémunir » l’Algérie

Dans un contexte régional instable aggravé par la guerre civile qui déchire le Soudan, Abdelkader Bengrina lance une initiative politique d’union nationale pour prémunir l’Algérie des répercussions régionales de ce conflit.

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2019 a dévoilé cette initiative lors de la tenue ce samedi au CIC d’Alger du deuxième congrès du Mouvement El Binaa dont il est le président.

L’initiative vise à unifier les rangs et les forces politiques du pays autour d’un objectif commun : constituer un bouclier contre ce qui pourrait menacer l’Algérie alors que la région s’enfonce dans l’instabilité avec la multiplication des foyers de tensions.

Elle est destinée aux élites, aux partis politiques, aux médias, aux syndicats et associations. « Les dangers sont nombreux et les bouleversements qui se produisent dans le monde nous obligent à travailler ensemble et d’être solidaires afin de renforcer notre front interne », a soutenu le président du mouvement islamiste Al Binaa.

Guerre au Soudan : inquiétudes en Algérie

« Je propose une initiative pour que notre pays ne devienne pas un terrain de chaos surtout avec les répercussions négatives ce qui se passe au Soudan sur l’Egypte, la Libye, les pays du Golfe et toute la région. Un étranger ne peut créer le chaos en Algérie sauf s’il trouve un traître parmi nous », a-t-il lancé devant un parterre composé notamment de militants de son parti, de chefs de partis politiques comme le FLN, le RND et le MSP, et le Front Al Moustakbel ainsi que de plusieurs ministres dont celui de l’Intérieur Brahim Merad.

Depuis le 15 avril dernier, le Soudan est en proie à une guerre civile qui oppose deux camps. Le premier est l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhan et le second est les FSR (Forces de soutien rapide) du général Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ». Les combats entre ces deux camps rivaux ont fait 479 morts et plus de 2500 blessés, selon le bilan fourni ce samedi 6 mai par le Syndicat des médecins soudanais. Un bilan sous-évalué selon de nombreux observateurs.

Abdelkader Bengrina a expliqué que son initiative n’était pas partisane et que son parti ne cherchait pas le leadership.

« Je vous propose une initiative que vous pouvez appeler comme vous voulez. Une initiative d’union nationale, de sécurisation de notre front interne, de citoyenneté agissante pour une société solidaire… Appelez-là comme vous voulez, l’essentiel est de nous réunir et vous êtes conviés chez nous ou chez un autre parti. Aujourd’hui, il y a de nombreux chefs de partis et de syndicalistes pour discuter du comment faire pour éviter que le chaos s’installe dans notre pays », a-t-il lancé.

Abdelkader Bengrina s’est exprimé aussi sur les sujets liés à l’actualité nationale. Il a salué les mesures prises par le président Abdelmadjid Tebboune en vue de « préserver la dignité du citoyen et d’amortir l’impact des crises ».

Il a souligné « l’intérêt particulier » qu’accorde le président de la République à la « société civile, à l’exercice du droit syndical et à la consolidation des libertés ».

M. Bengrinana a salué aussi le retour de l’Algérie sur la scène internationale et plaidé pour l’indépendance du Sahara occidental.

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