L’horreur se poursuit à Gaza et la vengeance israélienne après les attaques du Hamas, du samedi 7 octobre, n’a plus de limite. Après trois semaines de bombardements intensifs de l’armée israélienne, plus de 8.000 Palestiniens ont été tués par Israël, en majorité des enfants et des femmes.
De nombreuses voix dans le monde, dont celle du président brésilien Lula, ont dénoncé un génocide alors qu’Israël est plus que jamais isolé sur la scène internationale. Vendredi, l’Assemblée générale de l’ONU a réclamé à une large majorité une « trêve humanitaire immédiate » à Gaza.
La résolution, dont le texte a été déchiré par l’ambassadeur israélien aux Nations Unies, a été votée par 120 pays, dont la France, qui a pourtant apporté son soutien inconditionnel à Israël. 14 pays ont voté contre, dont les États-Unis qui ont affiché leur opposition au cessez-le-feu à Gaza alors que des milliers de civils ont été tués dans les bombardements israéliens.
L’enclave palestinienne est devenue un « charnier à ciel ouvert », pour reprendre les propos de Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières, qui a décrit une « catastrophe totale ».
« Gaza est devenue un charnier à ciel ouvert »
De prison à ciel ouvert depuis 16 ans en raison du blocus israélien, Gaza est devenue, depuis le début de la guerre, un « charnier à ciel ouvert », a dénoncé le Dr Brauman, samedi sur BFMTV.
Médecins du monde, une autre ONG qui est présente à Gaza, a rapporté des scènes d’horreur dans les hôpitaux de l’enclave palestinienne qui manquent de tout, à tel point que des enfants blessés dans les bombardements israéliens sont « amputés sans anesthésie ». Des vidéos circulent sur les réseaux montrant des médecins en train d’opérer des enfants sans anesthésie.
« On sait qu’il y a des tonnes de médicaments qui sont positionnées à la frontière à Rafah. Mais les aides entrent au compte-gouttes. Les gens vont mourir de maladies traitables. Les hôpitaux sont en train de faire des amputations d’enfants sans anesthésie », a témoigné sur LCI, Helena Ranchal, la directrice des opérations internationales de Médecins du Monde, qui a réclamé un « cessez-le-feu » et la protection des secouristes, des soignants et des travailleurs humanitaires.
Dans sa guerre contre Gaza, l’armée israélienne ne se contente pas de lâcher ses bombes sur les civils. Elle a décidé d’imposer un blocus total à l’enclave palestinienne, privant plus de 2,2 millions de personnes de médicaments, de nourriture et d’électricité. Vendredi, Israël a même coupé les communications et Internet, rendant impossible le travail sur place des secouristes et des humanitaires.
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