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Guerre contre Gaza : « La main de la mort » des États-Unis

Guerre contre Gaza : « La main de la mort » des États-Unis

« La main de la mort », « complices dans le génocide », « Conseil de protection d’Israël »…. Le véto des États-Unis à une résolution du Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu à Gaza a choqué le monde entier.

Les États-Unis et Israël ont constaté, vendredi 8 décembre, l’ampleur de leur isolement au plan international sur la guerre contre Gaza.

Le premier soutien à l’État hébreu dans cette guerre d’extermination des Palestiniens a mis son véto à un cessez-le-feu humanitaire dans l’enclave palestinienne qui subit depuis plus de deux mois la vengeance sanglante et aveugle d’Israël.

Au Conseil de sécurité de l’ONU, le représentant des États-Unis était bien seul à lever la main pour dire non à un cessez-le-feu à Gaza, où les civils subissent les pires atrocités de la part de l’armée israélienne.

La résolution a été votée par 13 membres du Conseil, le Royaume-Uni s’est abstenu et la France a voté pour. La décision des États-Unis de prolonger le permis de tuer qu’ils ont accordé aux Israéliens a suscité de nombreuses réactions de condamnation à travers le monde.

« La main de la mort, la main de la honte », a commenté Thomas Portes, député de la France insoumise après l’annonce du véto américain. « En levant cette main, les USA condamnent à une mort certaine des milliers de Palestiniens », a assené le député du parti de Jean-Luc Mélenchon.

« Les États-Unis ont choisi de soutenir le massacre en cours à Gaza »

« Le véto de la HONTE sur le droit de vivre de + de 2 millions de Palestiniens ! Malgré le carnage humanitaire en cours », a dénoncé Manon Aubry, présidente du groupe de la gauche au Parlement européen.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a réagi au véto américain en dénonçant le « Conseil de protection d’Israël ». Pour lui, le Conseil de sécurité de l’ONU est devenu le Conseil de protection d’Israël, un pays qui foule aux pieds toutes les résolutions de l’ONU sur le conflit avec la Palestine.

La présidente de Médecins sans frontières, Isabelle Defourny a eu aussi des mots très durs à l’égard des États-Unis, que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a désignés comme complices des crimes de guerre commis par Israël à Gaza.

« En apposant leur véto hier au Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont choisi de soutenir le massacre en cours à Gaza », a réagi la présidente de Médecins sans frontières (MSF), une ONG qui n’a pas cessé d’alerter sur la situation humanitaire catastrophique dans l’enclave palestinienne.

Mais quand il s’agit d’Israël, un pays gouverné par l’extrême droite qui vole et tue les Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, les États-Unis deviennent sourds et aveugles. Pour eux, la vie des Palestiniens ne compte pas.

Le président de l’Autorité palestinienne a déclaré samedi qu’avec leur véto, les États-Unis se « rendent complices du génocide, du nettoyage ethnique et des crimes de guerre commis par les forces d’occupation israéliennes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem ».

Leur soutien à Israël n’est pas politique ou diplomatique. Les États-Unis fournissent aussi à l’armée israélienne les armes et les munitions nécessaires pour infliger une punition collective aux Palestiniens, dans l’impunité totale, accentuant ainsi la fracture, déjà béante, entre l’Occident et le reste du monde.

Selon le Washington Post, l’armée israélienne a lâché plus de 22.000 bombes fournies par les États-Unis sur Gaza en 45 jours de guerre.

Les armes américaines jouent un « rôle central » dans la guerre que mène Israël contre Gaza, selon le même journal.

En dépit du bilan humanitaire horrible de 20.000 à 30.000 morts à Gaza, selon Guillaume Ancel, ancien officier français, les États-Unis continuent d’apporter leur soutien inconditionnel à Israël, devenant ainsi une partie prenante de la guerre que mène Israël contre les Palestiniens.

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