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Guerre contre Gaza : l’écrivain Kamel Daoud crée la polémique

Guerre contre Gaza : l’écrivain Kamel Daoud crée la polémique

À chaque événement qui touche à l’islam ou au monde musulman, comme c’est le cas actuellement avec la guerre contre Gaza, l’écrivain et journaliste franco-algérien Kamel Daoud, par ses écrits, s’attire les critiques et crée la polémique.

Ce qui se passe depuis une semaine en Palestine, Kamel Daoud le voit sous le même prisme de la guerre des civilisations et de la montée menaçante de l’islamisme. Il n’hésite pas à l’écrire dans sa chronique dans le magazine français Le Point, déclenchant des réactions en Algérie.

Dans la chronique publiée le 12 octobre, soit au sixième jour de la guerre israélienne contre Gaza, Kamel Daoud a regretté que le monde arabe puisse célébrer cette expression de « l’inhumanisme » islamiste.

Pour lui, l’attaque des combattants palestiniens contre Israël n’est point une victoire, mais « une défaite retentissante » pour la cause palestinienne. C’est même « la plus terrible des défaites que nous vivons avec ces images du Hamas », écrit l’écrivain oranais, visiblement scandalisé par les images des Israéliens tués pendant l’opération du 7 octobre.

Les mots utilisés par Kamel Daoud pour exprimer le fond de sa pensée concernant ce qu’il est advenu, selon lui, de la cause palestinienne, sont très forts : « Messianisme antijuif », cause palestinienne « talibanisée », « judéophobie strictement haineuse », « libérateurs imaginaires »…

La cause palestinienne a « perdu » dès lors qu’elle « s’islamise » et se « confessionnalise », décrète l’écrivain franco-algérien.

Sur les réseaux sociaux, Kamel Daoud a pris le soin de clarifier les choses, en condamnant aussi le massacre des Palestiniens par l’armée israélienne.

« Les femmes et enfants palestiniens de Gaza ne sont pas des « animaux » à abattre, mais des humains », écrit-il sur X, tout en insistant sur le fait qu’ils sont « dans le piège du Hamas et son projet d’extermination religieuse et judéophobe ».

Le journaliste a essuyé de nombreuses critiques exprimées par leurs auteurs sur les réseaux sociaux.

Guerre contre Gaza : Kamel Daoud répond à ses détracteurs

« Tutoyer les puissants du moment est agréable, mais je préfère être à côté d’un opprimé qui se trompe, plutôt qu’un puissant qui opprime », a réagi sur X le journaliste algérien Abed Charef.

En réaction, Kamel Daoud lui a répondu, toujours sur le réseau social X : « Vous n’êtes pas du côté des opprimés, mais derrière des arbres fruitiers à Aïn Defla pendant que les Palestiniens meurent sous vos encouragements et applaudissements. Vous êtes un autre libérateur imaginaire, avec de la salive et une télécommande. e de pensée magique. »

« Vous devrez savoir que ce n’est pas une guerre de civilisation comme le prétend le Premier ministre israélien […] Ce n’est pas non plus une guerre de confession, c’est une guerre hélas de colonisation », rappelle sur LinkedIn à Kamel Daoud un autre intellectuel algérien, l’expert en management Mohamed Saïd Kahoul.

Les réactions sont parfois très virulentes, comme celle de cet internaute anonyme sur Facebook qui estime que Kamel Daoud « s’est contraint à plier sous l’impératif de préserver sa situation personnelle, connaissant la mainmise quasi totale qu’exercent les sionistes sur les médias français ».

De nombreux internautes n’ont pas manqué, par ailleurs, de relever la similarité des positions de Kamel Daoud et de l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun, en partageant une chronique publiée par l’écrivain marocain dans le même magazine sous le titre : « Le 7 octobre, la cause palestinienne est morte, assassinée ».

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