Le pétrole poursuit sa flambée, entraîné par la guerre en Ukraine. Au sixième jour de l’opération militaire déclenchée par la Russie jeudi 24 février, le prix du baril de Brent, référence pour le Sahara Blend algérien, se maintient au-dessus de 100 dollars.
Ce mardi 1er mars à 16h25, le baril de Brent s’échangeait à 104,2 dollars, après avoir dépassé 105 dollars en séance, plus de 6%, un niveau qu’il n’a jamais atteint depuis août 2014.
Sur les cinq dernières séances, le Brent a augmenté de près de 8%. Sur une année, la hausse est conséquente : 60%.
Les craintes sur l’enlisement du conflit russo-ukrainien et ses conséquences sur les livraisons russes maintiennent l’or noir à ses plus haut niveaux depuis août 2014.
Les sanctions décidées par les pays occidentaux et des annonces de géants pétroliers mondiaux relatives à leurs investissements en Russie sont un autre facteur qui dope les prix du brut, les analystes craignant de voir la Russie utiliser le pétrole comme riposte.
« Les craintes que la Russie ne riposte en utilisant ses exportations d’énergie comme une arme maintiennent les prix du pétrole et du gaz à un niveau élevé », estime Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown, cité par les médias spécialisés.
Shell et BP ont annoncé leur désengagement de leurs investissements en Russie avec Gazprom et Rosneft respectivement, tandis que le français Total Energies a annoncé qu’il « n’apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie ».
Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau a interdit toute importation de pétrole de Russie.
Les sanctions occidentales, notamment l’exclusion des banques russes du système Swift, ont un autre effet direct. « Le fait que plusieurs banques russes aient été exclues du système international de paiement Swift rend le paiement des livraisons plus difficile », explique un analyste de Commerzbank.