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Guerre en Ukraine : Poutine met sa force nucléaire en alerte

Guerre en Ukraine : Poutine met sa force nucléaire en alerte

Quatre jours après le début de la guerre en Ukraine jeudi 24 février, l’armée russe poursuit sa progression dans le pays. Ce dimanche 27 février, la bataille pour le contrôle de la capitale ukrainienne, Kiev, fait rage.

La nuit dernière a été « dure », a déclaré ce dimanche matin Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, tout en accusant Moscou de tirer sur des zones habitées. « La nuit passée fut dure, de nouveau des tirs, de nouveau des bombardements de quartiers habités, d’infrastructures civiles. Il n’y a aujourd’hui rien que l’occupant ne considère pas comme une cible légitime », a-t-il dit dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux.

Les unités militaires russes entrées vendredi dans le nord de Kiev ont progressé vers le centre de la ville ces dernières 24 heures. Samedi matin, l’armée ukrainienne a déclaré avoir repoussé une « attaque » de militaires russes qui visait l’une des principales artères de la capitale.

 

La menace nucléaire

Quatre jours après avoir annoncé le lancement d’une opération militaire spéciale en Ukraine, rien ne semble arrêter Vladimir Poutine. Ce dimanche, le président russe a brandi la menace de l’arme nucléaire en annonçant mettre en alerte la « force de dissuasion » de l’armée russe, qui peut comprendre, entre autres, une composante nucléaire.

« J’ordonne au ministre de la Défense et au chef d’état-major de mettre les forces de dissuasion de l’armée russe en régime spécial d’alerte au combat », a-t-il déclaré aujourd’hui au cours d’un entretien avec ses chefs militaires retransmis à la télévision. Une décision justifiée, selon lui, par les « déclarations belliqueuses de l’Otan » envers la Russie.

Le ministère russe de la Défense du pays a indiqué que les forces de dissuasion russes sont un ensemble d’unités dont le but est de décourager une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l’utilisation d’armes nucléaires ».

Près de 200 morts civils côté ukrainien

Depuis le début de l’invasion russe déclenchée jeudi dernier, on déplore près de 200 morts civils et des milliers de blessés, selon les autorités ukrainiennes. « Selon les données opérationnelles, 198 personnes sont mortes aux mains des envahisseurs, dont trois enfants, et 1 115 sont blessées, dont 33 enfants », a indiqué ce samedi Viktor Liachko, le ministre ukrainien de la santé.

Le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué ce dimanche que quelque 368.000 réfugiés ont fui les combats en Ukraine depuis le début de la guerre, tout en précisant que ce nombre « continue à augmenter ». Une majorité d’Ukrainiens se serait réfugiée en Pologne. Le pays affirme en effet avoir accueilli au cours de ces dernières 72 heures pas moins de 100.000 Ukrainiens.

Pluie de sanctions

Face à la violence de l’intervention russe en Ukraine, les Occidentaux ont adopté une série de sanctions économiques et financières à l’encontre de la Russie. L’Union Européenne et les Etats-Unis ont décidé d’exclure certaines banques russes de la plateforme interbancaire Swift. A l’origine du code BIC, qui permet d’identifier une banque via un code unique, la plateforme Swift est l’un des plus importants réseaux de messagerie bancaire et financière du monde. Les Occidentaux veulent ainsi « paralyser les actifs de la Banque centrale russe ».

Cette mesure « empêchera les banques d’effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales, et par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées », a déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne .

De son côté, l’Allemagne, après avoir suspendu le gazoduc Nord Stream 2 , a décidé de fermer son espace aérien aux compagnies russes à partir de ce dimanche 14h00. La Grande Bretagne, la France, la Finlande et la République tchèque ont annoncé, elles aussi, la fermeture de leur espace aérien aux avions russes.

Des négociations impossibles?

Le président russe Vladimir Poutine se dit « prêt à négocier. » L’homme fort du Kremlin a en effet affirmé que la Russie était prête à envoyer une délégation pour rencontrer des représentants ukrainiens, et a proposé comme lieu de rencontre Gomel en Biélorussie.

De son côté, le président ukrainien se dit prêt à accepter cette proposition et à négocier avec Moscou mais à une seule condition : que les négociations aient lieu en dehors de Gomel. La Biélorussie « ayant servi de base arrière à l’intervention russe en Ukraine », a déclaré le président Zelensky qui a suggéré, pour sa part, comme lieu de rencontre Istanbul, Varsovie, Bakou, Bratislava ou Budapest.

Pour l’heure, les divergences sur le lieu d’une éventuelle rencontre entre les deux camps bloquent toute possibilité de négociation entre les deux pays.

Réaction de l’Algérie

En Algérie, alors que des rumeurs ont circulé ce samedi sur la mort de deux Algériens en Ukraine, le ministère des Affaires étrangères a tenu à démentir cette information et a affirmé dans un communiqué « qu’aucun Algérien résidant en Ukraine n’a été tué pour le moment » et a appelé les Algériens présents en Ukraine » à rester en contact permanent avec l’ambassade d’Algérie à Kiev pour la coordination nécessaire face aux développements de la situation qui exigent une extrême prudence ».

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