Société

Hadj 2022 : le coût suscite la polémique en Algérie

Le coût du Hadj 2022 suscite la polémique en Algérie. En effet, l’Office national du hadj et de la omra a annoncé, le 24 mai, que le coût du pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam cette année 2022 est exactement de 856 100 DA, frais de billet inclus.

Un coût qui a été jugé trop cher par de nombreux Algériens dans un contexte de hausse générale des prix des produits de consommation et des services.

La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) s’est fait l’écho de cette doléance et a adressé une lettre au président de la République, sollicitant son intervention en vue de « réviser » le tarif à la baisse.

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Dans son courrier, le président de la FAC, Zaki Hariz, a appelé à réduire le prix du billet d’avion de 150.000 DA à 50.000 DA tout en suggérant que l’Etat prenne en charge les frais d’hébergement et de restauration des pèlerins.

Cette question a atterri à l’Assemblée populaire nationale (APN) après qu’un député ait interpellé, ce samedi 28 mai, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs.

Youcef Belmahdi a pris acte de ces nouveaux tarifs tout en reconnaissant qu’une augmentation substantielle a été enregistrée en comparaison avec les années précédentes. Selon le ministre, les tarifs proposés par l’Office du hadj et de la omra sont largement inférieurs à ceux proposés par certains pays musulmans à leurs ressortissants.

Une augmentation de plus de 300.000 DA depuis 2018

Entre 2019 et 2022 – sans compter les deux saisons 2020 et 2021 auxquelles les Algériens n’ont pas participé à cause de la pandémie du Covid-, le coût du pèlerinage a augmenté de 300.000 DA (1500 euros).

Ainsi, le coût du hadj en 2019, était de 565.000 DA.  Ce tarif était déjà en légère hausse suite à la décision des autorités saoudiennes d’augmenter les frais de transport de plus de 300%. En 2018, le tarif était de 525 000 DA, incluant le prix du transport.

En 2020, le hadj a été suspendu à cause de la pandémie du Covid-19 et pour la saison 2021 les autorités saoudiennes ont autorisé seulement quelques milliers de ses ressortissants vaccinés à effectuer le grand pèlerinage.

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