La procédure à l’encontre de Naïma Salhi, visée par une plainte pour incitation à la haine raciale, avance.
La présidente du Parti pour l’équité et la proclamation (PEP) est appelée à s’expliquer devant la justice.
La plainte a été déposée en juin 2019 par les avocats Kader Houali et Sofiane Dekkal et le militant politique Salim Chait contre elle pour « incitation à la haine raciale » et « appel au meurtre » visant principalement les habitants de la Kabylie.
Mais la plainte n’a pas abouti même lorsque la concernée a perdu l’immunité que lui conférait son statut de député à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Ce jeudi 2 décembre, Naïma Salhi a été convoquée par le juge d’instruction. C’est elle-même qui le confirme à la chaîne El Hayat TV. Elle est aussi poursuivie pour atteinte à l’unité nationale, un chef d’inculpation qui a valu à des dizaines d’activistes d’être condamnés à des peines de prison ferme.
Lundi dernier, les plaignants ont annoncé qu’ils ont été entendus par le juge d’instruction près le tribunal de Chéraga.
« Après avoir confirmé le dépôt de plainte, nous avons rappelé les motifs de celle-ci et sommes constitués partie civile dans ce dossier », précisent-ils, tout en promettant de revenir « avec plus de détails dans les jours à venir sur les suites qui seront données à cette affaire », ont-ils précisé dans un communiqué.