Hamid Grine est revenu, ce mercredi 3 mai, sur la décision de la Société d’impression d’Alger (SIA) de ne pas imprimer lundi le journal Echorouk pour des créances impayées. Le ministre a précisé qu’il s’agit d’une « affaire purement commerciale ». « Il se trouve que le journal a beaucoup de créances vis-à-vis des imprimeries de l’ État. Je peux même vous dire que certaines imprimeries sont au bord du dépôt de bilan », explique Hamid Grine sur les ondes de la Chaîne III.
« Que voulez-vous qu’elles fassent ? Qu’elles restent les bras croisés ? Elles ont été extrêmement tolérantes, flexibles et indulgentes. Parfois moi en tant que ministre, je leur en ai voulu pour cette tolérance (…). Mais là trop c’est trop, selon les imprimeries. Echorouk a une soixantaine de milliards de centimes de créances ! », lâche-t-il.
Hamid Grine a affirmé avoir été contacté par le directeur général du quotidien arabophone lundi soir. « Je lui ai dit : cher ami, il faudrait penser à faire un échéancier et à le respecter parce qu’il l’a déjà fait cet échéancier », indique le ministre de la Communication.
« La patience des imprimeries a des limites. Je ne vais pas obliger ces imprimeries, que j’oblige par ailleurs à une rentabilité, à tirer à perte un journal qui apparemment se porte bien », souligne Hamid Grine, qui rappelle que le quotidien a un « tirage important », des « ventes importantes », une « télévision qui marche » et « de la publicité ».
« Je demanderai donc formellement, officiellement et amicalement au DG d’Echorouk d’aider ces imprimeries qui sont en train de l’aider en payant ses créances », dit-il.