L’Ambassade de France à Alger a répondu, ce mercredi 11 juillet, à l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) sur la question des Harkis et des Pieds noirs. La représentation française à Alger a démenti l’existence de pressions pour imposer un retour de ces populations en Algérie. « Il n’a jamais été question, contrairement à ce qui a été écrit dans la presse, d’exercer quelque « pression » ou « chantage » que ce soit sur les autorités algériennes », affirme l’ambassade de France dans un communiqué.
Selon l’ambassade, Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, « s’est exprimé le 29 mai dernier sur la situation des anciens harkis et leur libre circulation entre la France et l’Algérie, en réponse à une question écrite de M. Damien Adam, député de La République En Marche ». « Pour autant, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères n’a pas dit que la question du retour des anciens harkis en Algérie était au « centre des discussions » avec les autorités algériennes, pas plus qu’il n’a déclaré que la France « fera tout pour préserver le droit des harkis à retourner dans leur pays » , précise le communiqué
Pour le gouvernement français, « il s’agit simplement de proposer un dialogue sur une question très sensible. Le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a d’ailleurs rappelé dans sa réponse « qu’il convenait de ne pas sous-estimer la sensibilité de ces questions dans l’opinion et pour les autorités » tant en France qu’en Algérie ».
Hier mardi, l’ONM a dénoncé des menaces visant à faire sortir le dossier de restitution des biens des colons et des pieds noirs en Algérie et le retour des harkis au pays “ne serviront pas de moyens de pression et de chantage” contre l’État algérien.
“Le dossier des harkis a été clos définitivement pour l’État algérien et, par conséquent, il ne fera en aucun cas l’objet de chantage. C’est une question qui concerne la France seule et n’a aucune relation avec notre État”, a ajouté le communiqué de l’ONM.
L’ONM a également déploré le fait que certains responsables d’institutions françaises officielles “sont toujours nostalgiques de “l’Algérie française’” au point de revendiquer des droits illégitimes sur lesquels l’histoire à dores et déjà tranché”.