On connait Hassan Khelifati, l’homme d’affaires, et sa réussite à la tête de la société Alliance assurances dont il est le fondateur et PDG. On connaît moins l’homme qui a connu des épreuves dans sa vie mais aussi dans son parcours d’entrepreneur.

A cause d’un litige commercial avec l’ex-homme d’affaires Mahieddine Tahkout qui purge une lourde peine de prison pour corruption, Hassen Khelifati a failli voir ses enfants enlevés.

Un épisode encore vivace dont Hassan Khelifati s’est ouvert lors d’une émission spéciale que lui a consacrée, samedi soir,  la chaîne El Bilad TV. L’affaire, qui porte sur un différend d’une valeur de 55 milliards de centimes, avait éclaté en 2011.

Le dossier a fini par atterrir devant la justice. En février 2014, le tribunal correctionnel près la cour de Boumerdès avait prononcé la relaxe en faveur du PDG d’Alliance assurances, après la plainte pour « faux et usage de faux » déposée à son encontre en juin 2011 par Mahieddine Tahkout, alors tout puissant homme d’affaires, proche du cercle du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

« Nous revenons de très loin. C’est une décision qui rétablit le principe de l’égalité entre les citoyens devant la justice. Elle démontre que les puissants et les faibles sont égaux », avait alors réagi l’avocat de M. Khelifati, Me Khaled Bourayou.

« À tout moment je risquais la prison » 

Mais avant cet aboutissement heureux, le PDG d’Alliance assurances a vécu un calvaire avec des menaces et des pressions de la part de Tahkout. « Ce fut une période difficile », se remémore  Khelifati, « mais nous nous sommes battus ».

Une campagne médiatique et judiciaire féroce auraient pu briser sa carrière d’entrepreneur ambitieux et le parcours de Hassen Khelifati, un homme d’affaires qui prend régulièrement position dans les débats économiques qui agitent l’Algérie.

« En 2011 lorsque l’épisode a commencé, il (Tahkout) m’a dit : « je mets 100 milliards et je te détruis ». Je lui ai répondu « Toi, tu corromps et moi je fais des dons » », a raconté Khelifati dans la même émission.

Il a fallu de la ténacité à Khelifati pour se sortir de cette affaire, lui qui ne manque pas de saluer la probité des juges et des cadres de l’Etat qui ont refusé l’abus de pouvoir. « Ils n’ont pas laissé les choses traîner en longueur, parce qu’à tout moment je risquais d’être emprisonné et de voir ma carrière se briser », rappelle Hassan Khelifati.