Les prix des légumes et des fruits se maintiennent toujours à des niveaux élevés en Algérie. Alors que la pomme de terre connaît une relative baisse du prix après avoir été vendue à 150 DA en moyenne, voici que les prix de la tomate prennent l’ascenseur pour s’approcher des 200 DA le kilo.
« En ce qui concerne la tomate, la hausse est due à un déséquilibre entre l’offre et la demande », explique tout simplement le président de l’Association nationale des commerçants algériens (ANCA), Hadj-Tahar Boulenouar.
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« Du fait des intempéries de ces trois dernières semaines, les agriculteurs n’ont pas pu procéder à la récolte. D’ici janvier prochain, les prix de la tomate vont baisser » pronostique M. Boulenouar qui prévoit une offre abondante d’autant que des agriculteurs se sont mis à en cultiver encouragés par les pluies.
Selon le président de l’ANCA, l’intervention du facteur relatif à une hausse des prix du film plastique dans le renchérissement du prix de la tomate n’est que « marginale » voire « secondaire ».
Si certains produits connaissent une baisse, la mercuriale demeure globalement en hausse. Sur le marché, la moyenne des prix demeure en hausse, selon l’association de protection du consommateur Apoce qui a établi, mardi 21 décembre, une liste des prix moyens dans un marché de Biskra.
Il en ressort que certains légumes comme la pomme de terre ont connu une baisse sensible de prix puisque le kilogramme est proposé entre 55 DA et 60/kg après que le tubercule eut atteint 160 DA, et la laitue, l’oignon, la carotte, affichent une moyenne de prix de 50 DA/kg.
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En revanche, certains autres produits demeurent très chers à l’image de la tomate, l’artichaut (150 DA/kg), les petits pois (210 DA), les fèves (140 DA), la courgette est proposée à partir de 100 DA, le citron entre 140 et 250 DA le kilo. Sur le rayon des fruits, les prix demeurent élevés. La mandarine et l’orange, pourtant de saison, affichent des prixentre 120 et 150 DA le kilo. La banane est à 300 DA/kg. La pomme est proposée à partir de 200 DA. Le kilo et la poire qui est proposée au prix hallucinant de 800 DA/kg !
« Il ne faut pas se cacher derrière la hausse des prix des intrants »
Des prix qui grèvent le budget des ménages dont le pouvoir d’achat ne cesse d’être laminé par l’inflation qui a fortement augmenté en une année, selon les chiffres dévoilés mardi par la Banque d’Algérie.
Quant aux solutions, elles tardent à venir. « L’augmentation récurrente des prix est un problème auquel nous sommes désormais habitués. Il est vrai que les produits d’entretien, les semences et surtout le plastique pour les cultures sous serre, etc., ont connu une hausse considérable. Cependant, la hausse doit être proportionnelle à l’augmentation des prix. Il ne faut pas se cacher derrière la hausse des prix de certains intrants pour pratiquer des tarifs inadmissibles, c’est très important », soutient le président de l’Apoce, Mustapha Zebdi, contacté par TSA.
« Nous avons connu une période très difficile avec des prix excessivement chers. Ils le sont toujours mais pas autant qu’il y a quelques semaines où la pomme de terre a atteint 150 DA le kilo. Cette situation est désagréable tant qu’on n’arrive pas à contrôler les prix et à réguler le marché en termes de disponibilité », ajoute M. Zebdi qui plaide la mise en place de prix de référence.
« Chacun peut justifier la hausse des prix et donner ses arguments. Néanmoins, existe-t-il un organisme qui puisse faire une étude et dire si tel prix ou tel autre est abusif ? Il fut un temps où il y avait une commission au ministère du Commerce et qui établissait les prix de référence. La commission regroupait l’ensemble des intervenants : agriculteurs, mandataires, l’Apoce, les détaillants. On était convenu de fixer des prix de référence, une manière de juger si les prix sur le marché étaient justifiés ou pas.
« Actuellement, il n’y a pas de référence et chacun peut donner le prix qu’il veut et argumenter comme il veut », regrette-il.