Société

Hausse des prix : la pomme, la banane et les dattes intouchables

A une semaine du mois de Ramadan, les prix des fruits et légumes sont toujours en hausse. La pomme de terre affiche toujours un prix supérieur à 100 DA alors que les pouvoirs publics planchent sur un programme qualifié d’exceptionnel d’importation de 100 000 tonnes de pomme de terre par lots, dans le but de faire baisser les prix.

Un tubercule dont le prix affiche un prix de 140 DA sur certains marchés d’Alger. Le 13 mars, le directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère, Ahmed Mokrani, a déclaré à l’APS que des quantités de pomme de terre locale stockées, estimées à 15 000 tonnes, devraient être déstockées, entre le 12 mars et le 12 avril.

Ainsi, une quantité de pomme de terre stockée a été déposée dans sept wilayas : Ain Defla, Blida, Skikda, M’Sila, Bouira, El Oued et Chlef, pour être vendue au prix de 60 dinars le kilo, en attendant que l’opération soit généralisée au reste des wilayas.

A côté de la pomme de terre, la pomme est hors de prix. A Alger, le prix de la pomme locale a atteint les 900 dinars le kilo et il faut compter presque le double de cette somme pour s’offrir la même quantité pour ce même fruit d’importation. Du jamais vu.

Toujours à Alger, les dattes ont atteint le prix de 900 dinars alors que la courgette et la tomate affichent les prix respectifs de 200 et 130 DA le kilo. La banane se vend entre 500 et 550 dinars le kilo, toujours à Alger.

La facture va être lourde pour les ménages dont le pouvoir d’achat est inversement proportionnel à la folle flambée des prix sur les marchés.

« La hausse des prix à l’approche du Ramadhan, se fait sentir 2 à 3 jours avant le début du mois de carême. Nous espérons que la hausse sera minime alors qu’il y a une hausse des prix qui est déjà installée depuis un bon bout de temps », explique Mustapha Zebdi, président de l’Apoce.

« Nous sommes toujours dans l’observation des évolutions du marché », ajoute-t-il. L’Apoce dont la mission est d’orienter le consommateur appelle à une rationalisation des achats et à une lutte contre la frénésie qui s’empare des consommateurs durant la période de jeûne. Agir ainsi c’est « être le facteur principal dans la régulation du marché », souligne son président.

« Nous sommes en pleine campagne avec l’Union des commerçants et nous essayons de contribuer à la sensibilisation », relève Zebdi qui rappelle qu’il y a des facteurs encore plus importants comme la régulation des prix.

« La hausse des prix est un fait »

Au rythme de la tendance haussière, les prix peuvent-ils vraiment baisser à des rythmes raisonnables pendant le Ramadan ? Le président de l’Apoce dit constater un léger frémissement à la baisse des prix de certains produits comme la pomme de terre dont le niveau de prix avait atteint 150 DA le kilo.

L’effet sur les prix « ne sera appréciable que 2 à 3 jours du mois sacré. C’est à ce moment que les prix s’affichent réellement », a observé Zebdi. Il est souvent dit que les prix des produits de consommation enregistrent une hausse durant la première semaine du Ramadan, avant d’amorcer une tendance baissière.

Serait-ce la tendance cette année ou la tendance haussière s’inscrit-elle dans la durée ? « C’est un phénomène récurrent que de voir les prix se maintenir en hausse une semaine jusqu’à 10 jours – l’an passé la tendance s’est étalée au-delà des dix jours. Dans les conditions actuelles du marché, la hausse des prix est devenue un fait. Mais ce qu’on espère c’est que cette hausse ne sera pas importante », explique Mustapha Zebdi.

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