À qui profite la hausse des prix de la banane qui ont fortement augmenté depuis le début du Ramadan 2025 en Algérie ? L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) pointe du doigt « certains importateurs » qui sont derrière cette flambée. C’est ce que cette organisation a affirmé dans un communiqué ce samedi 8 mars.
Les prix de ce fruit exotique ont atteint ces derniers jours des pics qui donnent des tournis. La situation dure depuis le début du mois de ramadan qui a commencé cette année samedi 1er mars.
Ce samedi 8 mars, elle est affichée à 680 dinars le kilogramme au niveau de certains marchands des fruits et légumes.
« Cette flambée est injuste et injustifiée et ce pour plusieurs raisons », a affirmé jeudi à TSA, le président de l’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi.
Algérie : faut-il confier l’importation de la banane à des organismes publics ?
S’exprimant ce samedi 8 mars sur le sujet, l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a pointé exclusivement du doigt «certains importateurs », en leur reprochant d’avoir provoqué cette hausse des prix de la banane.
« Le vrai problème réside dans la politique de certains importateurs, qui vendent la banane à un prix élevé et imposent aux commerçants des factures à un prix bas », souligne l’UGCAA.
C’est « ce qui conduit à cette hausse injustifiée des prix et ce qui a impacté négativement le marché », a-t-elle encore expliqué.
Pour la même organisation, les commerçants détaillants et grossistes ne sont pas responsables de cette hausse, « car ils constituent le maillon faible de la chaîne de distribution qui commence avec l’importation ».
Dans la foulée, l’UGCAA appelle les autorités concernées à « intervenir pour contrôler le marché » et « sanctionner les responsables de cette situation ».
Par ailleurs, à moyen et long terme et afin de mettre fin à ce genre de spéculation sur la banane, l’Union des commerçants et artisans algériens préconise certaines mesures. Elle suggère ainsi une « plus grande transparence en matière des factures d’achat et les procédures douanières ».
Elle propose également de plafonner la marge bénéficiaire sur la banane et de confier l’importation du produit à l’État « via des offices relevant du ministère de l’Agriculture ».