Le gouvernement revoit à la hausse le prix de l’huile alimentaire subventionnée, et introduit de nouveaux emballages pour ce produit et le sucre.
Le décret exécutif fixant le prix plafond à consommateur ainsi que les marges plafonds à la production, à l’importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc, datant du 6 mars 2011, a été modifié.
L’article 2 du nouveau texte fixe le prix plafond, toutes taxes comprises, à consommateur de l’huile alimentaire raffinée ordinaire à 650 dinars le bidon de 5 litres, contre 600 dinars auparavant.
Pour le sucre blanc, aucun changement n’a été opéré. Son prix reste de 95 dinars le kilogramme pour le sucre emballé et 90 dinars pour le sucre vendu en vrac.
L’article 3 introduit une nouveauté et intègre dans le dispositif de subventions l’huile alimentaire raffinée ordinaire, « obtenue à partir d’un mélange à base d’huile brute de soja et/ou toutes autres graines cultivées localement auxquelles peut être rajoutée une fraction d’autres types d’oléagineux ».
Cela signifie que l’huile ordinaire produite en Algérie à partir de graines cultivées localement bénéficie de la subvention et sera vendue au prix de 650 dinars le bidon de 5 litres.
Nouveaux emballages
Le décret indique que les quantités d’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc destinées aux consommateurs doivent faire l’objet d’un « emballage spécifique et porter de façon visible et lisible les mentions « huile alimentaire raffinée ordinaire subventionnée » et « sucre blanc subventionné » ainsi que les prix de vente plafonnés ou ceux en dessous des plafonds fixés et une bande rouge de 5 centimètres de largeur placée horizontalement en haut de l’emballage. »
Il précise que les quantités d’huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc « destinées aux industriels et aux professionnels font l’objet, obligatoirement, d’un emballage spécifique de 10 kgs au minimum pour ce qui est du sucre blanc et d’un conditionnement de 10 litres minimum pour ce qui est de l’huile alimentaire raffinée ordinaire. »
Pour les propriétaires des cafés, des restaurants, des fast-foods, ils sont tenus d’ « utiliser le sucre blanc conditionné sous forme d’emballage en dosettes », selon le même texte.
En outre, l’article 12 du décret indique qu’une « compensation est allouée sur le budget de l’Etat aux opérateurs pour la prise en charge de la hausse des prix des matières premières du sucre blanc et de l’huile alimentaire raffinée ordinaire importées ou produites localement sous forme d’huiles brutes de soja, en vue de garantir le maintien des prix plafonds à consommateurs »
Il précise aussi que cette compensation est « allouée au cas où la matière première est obtenue à partir d’autres graines cultivées localement. »