Les étudiants ont marché à Alger ce 16 mars pour le quatrième mardi de suite depuis la reprise des manifestations du Hirak le 22 février dernier. La marche s’est déroulée dans le calme et a drainé une foule nombreuse.
A Alger, la marche a démarré comme d’habitude de la place des Martyrs, à l’horaire habituelle, vers 11 h 30. Les étudiants ont commencé à se rassembler sur place dès la matinée, vite rejoints par des citoyens.
La procession s’est ébranlée sur l’itinéraire habituel, via la rue Bab-Azzoun, puis le square Port-Saïd. Mais les manifestants décident de changer de direction pour passer par la rue Asselah Hocine puis vers le boulevard Zirout-Youcef.
Prises de court, les forces de police improvisent un cordon pour les empêcher d’avancer vers le siège du Parlement. Les étudiants évitent l’affrontement et font demi-tour. Au fil des minutes, la foule grossit, grâce notamment aux nombreux citoyens qui rejoignent la manifestation.
Pas de nouveauté notable côté slogans, ceux qui sont scandés chaque mardi et vendredi ont été entendus : « Etat civil et non militaire », « Non aux élections », « Nous sommes les enfants d’Amirouche », …
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La marche empêchée à Bejaia
La manifestation s’est poursuivie le long du boulevard Amirouche pour remonter vers la rue Didouche Mourad, destination finale. Les étudiants se dispersent dans le calme vers 13 h près de la Grande-Poste. Aucun incident n’a été signalé, la police, déployée en force, s’est contentée d’accompagner et d’encadrer la manifestation.
A Bejaïa, et contre toute attente, la marche prévue n’a pas eu lieu. Elle a été empêchée par la police. Les étudiants n’ont même pas pu sortir de l’Université Abderrahmane Mira, encerclée par un impressionnant dispositif de policiers. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), toutes les personnes interpellées ont été relâchées.
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