Pour la première fois depuis la reprise des marches du Hirak le 22 février dernier, les étudiants n’ont pas tenté de tenir leur manifestation hebdomadaire du mardi.

L’empêchement des marches de ces dernières semaines et les arrestations effectuées par la police sont sans doute derrière la décision des étudiants de renoncer à leur manifestation habituelle.

Les forces de l’ordre ont été déployées dès la matinée en force au centre de la capitale, notamment sur l’itinéraire habituel de la manifestation estudiantine, de la place des Martyrs jusqu’à la Fac centrale et la Grande-Poste.

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Le dispositif n’est pas nouveau, mais ce mardi, qui est le 117e du Hirak estudiantin, ni les étudiants ni les citoyens qui leur prêtent main forte d’habitude, ne sont venus.

Vers la mi-journée, c’était le calme plat au centre d’Alger. Une manière peut-être d’éviter des arrestations et des incarcérations inutiles. Le nombre réduit des manifestants qui sortent les mardis (comparativement avec les vendredis) les expose aux arrestations.

Depuis quatre mardis, leur marche est systématiquement empêchée par un important dispositif policier. Lors de la reprise du Hirak, la police avait tenté d’empêcher la marche des étudiant, mais sans succès. C’était le 23 février dernier.

Mais le 27 avril, ainsi que tous les mardis qui ont suivi, les forces de l’ordre ont procédé à des dizaines d’arrestations et empêché la marche de démarrer. Certains manifestants interpellés ont été mis sous mandat de dépôt et poursuivis pour attroupement.

Vendredi dernier, c’est la grande marche hebdomadaire d’Alger qui a été dispersée. Des centaines de manifestants ont été arrêtés à Alger et dans de nombreuses villes du pays. La plupart ont été relâchés, mais 44 manifestants ont été placés sous dépôt, dont certains ont été jugés en comparution immédiate et condamnés à de la prison ferme.

Depuis février 2019, les étudiants marchent chaque mardi, en appoint aux manifestations populaires du vendredi. Après une pause de près d’une année, entre mars 2020 et février 2021, pour cause de crise sanitaire, le Hirak estudiantin a repris le 23 février dernier, au lendemain de la reprise des marches populaires à l’occasion des deux ans du Hirak.