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Hirak : le CNLD dénonce une nouvelle fois les « mauvaises conditions » d’incarcération des détenus

Hirak : le CNLD dénonce une nouvelle fois les “mauvaises conditions” d’incarcération des détenus

Un collectif des avocats de la défense a rencontré ce jeudi à la prison d’El Harrach le directeur de ce pénitencier où sont incarcérés plusieurs personnes ayant brandi un drapeau berbère durant les manifestations, a indiqué le Collectif national pour la libération des détenus (CLDD) dans un communiqué.

« Une délégation du collectif d’avocats de la défense des détenus s’est rendue comme prévu dans la matinée de ce jeudi 29 août à la prison d’El Harrach, pour s’enquérir à nouveau des conditions d’incarcération des détenus d’opinion, notamment concernant la pression exercée sur Samira Messouci pour le port du hijab », précise le communiqué.

Selon le CNLD, le directeur de la prison d’El Harrach « s’est engagé à régler définitivement la question » relative aux pressions exercées sur Samira Messouci.

« Dans le même sillage, les avocats ont pu arracher le droit à Samira Messouci de porter une tenue sans foulard. À noter, qu’aucun texte de loi n’oblige une détenue au port du voile, et pour se soigner et pour le jour de sa présentation devant le juge de Sidi M’hamed », assure le CNLD.

Le Collectif a ajouté que le directeur de la prison d’El Harrach s’est « engagé à dépêcher une délégation médicale dans les plus brefs délais pour s’enquérir de la santé de tous les détenus d’opinion. »

Le même directeur « s’est aussi engagé sur une prise en charge à l’extérieur de la prison, en cas de nécessité, pour les détenus qui ont besoin des soins spéciaux », selon la même source.

En outre, les avocats du collectif, membres du CNLD, ont dénoncé, une nouvelle fois, « les mauvaises conditions d’incarcération des détenus. À ce titre, ils déplorent le manque d’eau durant cet été, où les détenus n’ont eu droit qu’à 20 min d’approvisionnent par jour pendant ce mois d’août. »

Ils affirment aussi « qu’un des détenus passe ses nuits à terre, sans lit depuis son incarcération fin juin », et « plusieurs détenus d’opinion se retrouvent depuis leurs détentions au même carrée des repris de justice et condamnés. »

Sur la lenteur de la procédure judiciaire concernant ces détenus, la délégation des avocats de la défense s’est rendue au tribunal de Sidi M’hamed pour s’y renseigner, selon la même source.

« Le juge sur place les informe que toutes les greffières et les trois autres juges sont toujours en congés et qu’il est dans l’incapacité de les informer d’une quelconque date, pour l’heure », a affirmé le CNLTD.

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