Le Front pour la justice et le développement (FJD) d’Abdallah Djaballah a appelé, ce samedi 14 décembre, le nouveau pouvoir, incarné par le président-élu Abdelmadjid Tebboune, « à ne pas exercer de restrictions sur le Hirak et à mettre un terme aux arrestations et poursuites contre les partisans du Hirak ».
Dans un communiqué, le parti islamiste exhorte le pouvoir à libérer les « personnes emprisonnées à cause de leurs opinions, en raison de leur soutien ou participation au Hirak populaire pacifique ». Il appelle également à ouvrir les médias à la parole multiple « sans distinction et sans exclusive ».
Le FJD affiche sa disponibilité « à travailler avec l’ensemble des forces actives de la société (partis, associations et jeunes hirakistes), afin d’adopter un projet commun au cours de la prochaine période (…) Un projet qui veillera à garantir l’unité nationale et à consacrer l’avènement d’une véritable démocratie participative ».
Renouvelant son « soutien au mouvement populaire et ses revendications légitimes », le FJD qui a boycotté la présidentielle du 12 décembre, exhorte le pouvoir à arrêter « de tourner le dos aux doléances du peuple en mettant en place un système de gouvernance légitime, efficace et juste ».
Prenant acte que le pouvoir « a décidé de faire passer ses élections au milieu d’une contestation populaire importante et une abstention qui a atteint dans certaines régions les 100% », le parti de Djaballah appelle « à éviter toute politique ou acte susceptibles de mettre en danger l’unité et la stabilité du pays ».
Le FJD appelle à adopter une feuille de route « urgente » et progressive afin de répondre aux revendications populaires.