Les étudiants ont marché aujourd’hui pour le 28e mardi consécutif à travers plusieurs villes universitaires du pays. À Alger, ce mardi marque incontestablement le grand retour des étudiants dans la rue. Ils étaient au moins trois fois plus nombreux que mardi dernier et la marche d’aujourd’hui est la plus imposante depuis le début du ramadan.
Pour officialiser leur retour en force, les étudiants ont modifié l’itinéraire de leur marche, en reprenant le parcours d’avant les vacances. « C’est pour dire que nous sommes de retour et qu’un nouvel intérimaire est indispensable pour accueillir un nombre important de marcheurs », explique un manifestant.
Sur leur parcours, les étudiants ont marqué deux haltes. Une devant le siège du panel de dialogue. Ils ont scandé des slogans hostiles à Karim Younes et contre la tenue de l’élection présidentielle. Devant l’APN, où ils ont marqué leur seconde halte, les étudiants ont scandé des slogans hostiles aux figures du régime et réaffirmé leur rejet de l’élection présidentielle organisée « par les bandes ».
Tout au long de la marche, les étudiants ont scandé des slogans en faveur d’un État civil. Ils ont appelé à la libération des détenus d’opinion, dont le moudjahid Lakhdar Bouregaa.
Après un passage par la rue Didouche Mourad, les manifestants ont marqué une dernière halte devant la place de la Grande poste où ils ont scandé des slogans hostiles au pouvoir. La manifestation s’est dispersée vers 14 heures. Cinq manifestants ont été brièvement interpelés par la police.
Ailleurs, des manifestations se sont déroulées à Oran, Constantine, Tizi Ouzou, Bejaia…