L’influenceur algérien Anes Tina est connu pour ses podcasts traitant des questions sociétales sensibles. Très populaire, ses vidéos sont visionnées des centaines de milliers, voire des millions de fois sur les différents réseaux sociaux et déclenchent parfois des débats passionnés.

L’auteur du podcast « Rani Zaafan, je suis en colère », prélude du soulèvement du Hirak en 2019, a l’habitude de sortir des sentiers battus pour épingler, en prose ou en vers, des comportements et des catégories d’individus ou simplement analyser un phénomène sociétal.

Cette fois, c’est à un tabou à la peau dure qu’il s’attaque. Dans une vidéo mise en ligne il y a quelques jours, il a évoqué l’homosexualité en Algérie, livrant un avis tranché sur la question.

Sans surprise, c’est une avalanche de réactions qu’il a soulevées. « C’est un grand problème. Même le fait d’en parler est un problème », dit-il d’emblée à propos de l’homosexualité dans la société algérienne.

L’influenceur reconnaît que les homosexuels ont toujours existé en Algérie, mais « ils ne s’affichaient pas ». Ce qui n’est plus le cas maintenant, dénonce Anès Tina qui se met alors à exprimer son rejet catégorique de cette frange, soulignant que même en Europe où le mariage homosexuel est légalisé, « beaucoup sont contre » et « les vrais chrétiens n’acceptent pas ce phénomène ».

Homosexualité en Algérie : Anes Tina en parle et fait le buzz

Le problème, selon lui, c’est la banalisation et la prolifération de contenus sur les réseaux sociaux qui peuvent influencer les plus jeunes. « Je ne peux pas l’accepter, si ça ne tenait qu’à moi, je supprimerais celui qui fait une chose pareille », tranche-t-il.

« Ne croyez pas que j’exagère. J’ai vraiment peur de voir chez nous ce qui se passe chez nos voisins. En Tunisie, ils commencent à manifester publiquement pour réclamer leurs droits. J’espère qu’on n’en arrivera pas jusque-là. Les parents doivent avoir peur pour leurs enfants », ajoute l’influenceur.

« Il faut faire face pour qu’elle ne devienne pas une chose qui nous domine. Vraiment, j’ai peur pour mes enfants », confirme un internaute.

Visionnée sur Facebook plus de 500.000 fois en quatre jours, la vidéo d’Anes Tina a suscité aussi plusieurs milliers de commentaires. La majorité écrasante conforte l’influenceur dans sa position, même si certains lui ont reproché d’avoir évoqué un tel sujet tabou.

Dans la continuité du sujet, Anes Tina a mis en ligne une autre vidéo dans laquelle il s’attaque frontalement à ses « collègues » influenceurs qui produisent des contenus de « bas niveau » et promeuvent l’immoralité.

Dans la vidéo, il n’a épargné aucune partie, épinglant particulièrement le public qui est, selon, lui friand de ce genre de contenus.